Empathie : comment avoir des relations qui te rendent heureux

Dans cet arti­cle tu décou­vri­ras 3 étapes con­crètes pour con­stru­ire une con­nex­ion émo­tion­nelle forte avec une autre per­son­ne, en très peu de temps. Et ce, grâce à ton empathie naturelle. C’est ce genre de con­nex­ion qui nous change, qui nous fait grandir, qui nous rend heureux.

Avec la pra­tique, tu réus­sir­as à faire ça plus rapi­de­ment, et avec (presque) n’im­porte qui. Que ce soit quelqu’un que tu viens de ren­con­tr­er, ou un·e proche que tu con­nais depuis des lus­tres, si tu veux faire pro­gress­er tes rela­tions, cet arti­cle est fait pour toi.


Amitié forte et complicité


Les relations sont LA fondation d’une vie heureuse.

Il y a 2 ans, je n’ar­rivais pas à par­ler avec mon père. Par­ler vrai­ment : lui dire ce que j’avais sur le coeur, et écouter ce qu’il avait sur le sien. Je n’ar­rivais pas à être authen­tique avec lui, à lui mon­tr­er qui j’é­tais vrai­ment. Quelque chose en moi blo­quait : j’avais peur.

Et puis j’ai réal­isé. Et si je le per­dais ?

Les larmes les plus amères que l’on verse sur les tombes vien­nent des mots que l’on n’a pas dits et des choses que l’on n’a pas faites.

Har­ri­et Beech­er Stowe

Toutes ces choses que je ne lui avais pas dites… Ça aurait été insup­port­able ! J’avais si peur de regret­ter ma rela­tion avec mon père, et en même temps si peur de lui par­ler.

C’est fou d’être inca­pable de lui par­ler sincère­ment ! Pour­tant ça devrait être facile : je le con­nais depuis… eh bien toute ma vie. Et puis il est gen­til ! Quel est le prob­lème ?

Sou­vent, les gens qu’on con­nait depuis le plus longtemps ne sont pas ceux à qui il est le plus facile de s’ou­vrir.

Com­bi­en de rela­tions ten­dues y a‑t-il dans les familles ? Dans les fratries ? Dans les cou­ples ? Au boulot ? Entre amis ?

Beau­coup trop.

La qual­ité de notre vie EST la qual­ité de nos rela­tions.

Tony Rob­bins

Avec des ami­tiés fortes, une famille soudée, un cou­ple en béton armé, tu as des fon­da­tions inde­struc­tibles pour vivre une vie qui a du sens et qui te rend heureux. Tes rela­tions SONT ta vie.

Mais si tes rela­tions sont froides, super­fi­cielles, fauss­es, ta vie ne sera pas mieux. Notre bon­heur dépend de nos rela­tions. Et c’est pour ça que per­dre un être cher fait si mal.

Et pour­tant… il suf­fi­rait qu’on apprenne à com­mu­ni­quer.

Mais qui peut nous en vouloir ?

On ne nous a jamais appris à com­mu­ni­quer. À entretenir nos rela­tions. À l’é­cole ? Évidem­ment que non. C’est fou qu’une par­tie si impor­tante de nos vies ait tout sim­ple­ment été mise de côté, alors que l’é­cole était cen­sée nous appren­dre la vie…

Heureuse­ment que tu es là.

Je vais te don­ner les 3 étapes qui ont fait décoller mes rela­tions, et qui ont don­né plus de sens et de bon­heur à ma vie que tout ce que j’avais fait aupar­a­vant. Rien que ça

Mais avant ça, je veux que tu sois sûr que cet arti­cle est fait pour toi. Dis-moi : est-ce que tu te recon­nais dans l’une de ces 3 sit­u­a­tions ?

  • Tu as un·e proche à qui tu tiens (ami·e, famille, parte­naire, col­lègue) et tu voudrais pren­dre soin de votre rela­tion. Actuelle­ment, vos inter­ac­tions sont un peu ten­dues. Qu’elles l’aient tou­jours été ou pas, ça fait un moment que vous n’avez pas par­lé sincère­ment, et tu aimerais chang­er ça.
  • Tu viens de ren­con­tr­er quelqu’un et tu sens que vous avez un grand poten­tiel d’ami­tié, ou plus. Tu aimerais dévelop­per rapi­de­ment une con­nex­ion forte entre vous deux.
  • Tes rela­tions se passent plutôt bien, et tu veux les faire pass­er au niveau supérieur.
Tu te recon­nais ?


Oui. Toi aussi, tu peux avoir des relations profondes.

Relations profondes amitié

Si aujour­d’hui tu n’as pas encore con­nu de rela­tions vrai­ment heureuses, je veux avant tout te dire que c’est pos­si­ble. En voici une.

Je ren­trais tout juste à Lyon après 5 mois passés en Espagne. Je m’in­stal­lais dans une nou­velle colo­ca­tion avec deux amis, dont Pauline. Je la con­nais­sais déjà un peu, mais on n’avait jamais vrai­ment pris le temps de se con­naître.

On a emme­nagé, et spon­tané­ment on a adop­té un rit­uel. Presque tous les jours, on se posait tous les deux sur le canapé, et on se racon­tait petit à petit nos vies.

Un week-end en par­ti­c­uli­er, on n’a pas quit­té ce canapé. Du ven­dre­di au dimanche, on s’est tout racon­té. Nos familles, nos amours, nos ami­tiés. Nos voy­ages et nos aspi­ra­tions pour l’avenir, quelques anec­dotes, des peurs… On a rien lais­sé de côté et on s’est par­lé à coeur ouvert.

Notre con­nex­ion a fait un bond pen­dant ce week-end. Ça fai­sait 2 mois, et c’é­tait comme si je la con­nais­sais depuis 2 ans.

Je ne peux même pas décrire aujour­d’hui tout le bien qu’elle m’a fait, tout le chemin qu’elle m’a aidé à par­courir, toute la con­nex­ion qui est passée. Et c’est réciproque.

La clé, c’est de chercher des rela­tions authen­tiques.

Des rela­tions où tu peux être pleine­ment toi-même, ou l’autre t’ac­cepte incon­di­tion­nelle­ment, et ou vous pou­vez tout vous dire.

C’est à par­tir de ce ter­reau que vous pour­rez faire pouss­er une grande com­plic­ité, vous dire absol­u­ment tout, vous faire pro­gress­er.

Des rela­tions comme ça, ça existe.

L’er­reur est de croire que ça vien­dra avec le temps. Ça peut, par­fois, mais c’est un pari (très) risqué. J’ai passé beau­coup de temps avec mon père. Mais comme on ne par­lait jamais de choses impor­tantes, ce temps passé ensem­ble ne nous rap­prochait pas.

20 ans n’ont pas suf­fit à nous rap­procher, quand 2 heures de con­ver­sa­tion l’ont fait.

Un week-end a suf­fit pour que Pauline et moi ayons une con­nex­ion à toute épreuve.

Le temps n’y chang­era rien, seuls tes efforts le fer­ont. Voici ce qui a marché pour moi.


Et si on apprenait à mieux connaître nos proches ?

Mieux connaître ses proches - Grand-mère et petit fils


Connexion émotionnelle VS Connexion intellectuelle

Ce que j’ai con­stru­is avec Pauline et tous mes amis les plus proches, ce que je con­tin­ue de con­stru­ire avec mon père et tous mes proches, c’est une con­nex­ion émo­tion­nelle forte.

La con­nex­ion émo­tion­nelle entre deux per­son­nes c’est leur capac­ité à avoir de l’empathie l’une pour l’autre. En apprenant à se con­naître, elles dévelop­pent leur empathie mutuelle, et c’est cette empathie qui leur per­met de com­mu­ni­quer au-delà des mots, de se com­pren­dre en un regard et de se sen­tir proches l’une de l’autre.

Nous, humain·e·s, nous sommes des ani­maux soci­aux. Et ce qu’on recherche le plus, c’est la con­nex­ion. Seul·e·s, on dépérit. À plusieurs, on prospère.

Je suis per­suadé que ce sont ces con­nex­ions qui nous font nous sen­tir vivants. Qui don­nent un sens à nos vies. Je suis per­suadé que la vie c’est ren­con­tr­er de belles âmes et faire un bout de chemin avec ellesÂmes au sens large et pas religieux du terme.

Encore faut-il con­necter avec ces belles âmes !

La vérité, c’est qu’il y a 2 types de con­nex­ion.

La con­nex­ion du coeur, émo­tion­nelle, et la con­nex­ion de l’e­sprit, intel­lectuelle.

Pour qu’on se sente connecté·e·s et compris·e·s, il faut les deux.

  • La con­nex­ion intel­lectuelle vient parce qu’on est stim­ulés intel­lectuelle­ment par notre con­ver­sa­tion avec l’autre per­son­ne. Ce sont nos pen­sées qui con­nectent, nos têtes qui se détectent. C’est la plus courante, c’est la plus facile, et c’est la moins forte. Si la con­nex­ion émo­tion­nelle est là, la con­nex­ion intel­lectuelle vien­dra sou­vent d’elle-même.
  • Non. Le plus impor­tant, c’est la con­nex­ion émo­tion­nelle. Celle-ci vient parce que juste­ment, on est sor­tis de nos têtes et on a con­nec­té avec nos émo­tions dans le présent. Dans le présent, pas dans nos têtes. Cette con­nex­ion cor­re­spond à l’empathie qu’on ressent l’un·e pour l’autre. Avec, on se sent instan­ta­né­ment plus proches.

Quand on cherche à con­necter avec l’autre, au fond c’est la con­nex­ion du coeur qu’on recherche.

L’er­reur que j’ai faite et que je con­tin­ue de faire, c’est de chercher à avoir une con­nex­ion du coeur avec mon esprit : j’es­saie de con­necter avec un ami, tout en étant per­du dans ma tête. Nos pen­sées for­ment un brouil­lard men­tal qui nous empêchent de con­necter :

“Trop sou­vent, on a une voix dans notre tête qui com­mente sans arrêt ce qu’il se passe autour de nous et ce qu’on compte dire ou faire après. On fait un câlin à un ami, mais la chaleur de notre geste est gâchée par nos ques­tions inces­santes. Quand arrêter le câlin ? Qu’est-ce qu’on se dira quand on aura fini ?”

Olivia Fox Cabane, dans le livre Le Charisme démythi­fié

À trop penser, cal­culer, prévoir, on rate la vraie con­nex­ion qui se passe ici et main­tenant. Une con­nex­ion émo­tion­nelle arrivera quand toi et ton ami·e sortez de vos têtes et que vous utilisez votre empathie pour vous com­pren­dre.

Les 3 étapes à venir sont en fait une méth­ode pour par­ler avec ton ami·e de tout ce qui vous coupe du moment présent et vous empêche de ressen­tir de l’empathie l’un·e pour l’autre.

Pour pou­voir con­necter, il faut d’abord qu’on se com­prenne.


Connexion et empathie émotionnelle


Empathie : définition

On retrou­ve prin­ci­pale­ment 2 types d’empathie. L’empathie émo­tion­nelle et l’empathie cog­ni­tive. C’est l’empathie émo­tion­nelle qui nous aidera à for­mer des con­nex­ions émo­tion­nelles fortes.


Empathie émotionnelle, pour ressentir les émotions de l’autre

L’empathie émo­tion­nelle, c’est la capac­ité intu­itive qui nous per­met de nous met­tre à la place d’une autre per­son­ne pour la com­pren­dre et partager ses émo­tions et expéri­ences. C’est une façon de s’i­den­ti­fi­er à l’autre pour ressen­tir ses émo­tions et ce qu’elle a ressen­ti dans le passé, sans que ces émo­tions et expéri­ences n’aient été com­plète­ment explic­itées.

C’est comme si on se syn­chro­ni­sait avec l’autre, dans le présent, pour se met­tre sur la même longueur d’onde. Mon­tr­er de l’empathie c’est comme être un miroir qui reflète l’é­tat émo­tion­nel de l’autre. Si tu le reflètes avec justesse, l’autre se sen­ti­ra com­pris. Ça le ramèn­era petit à petit dans le présent où vous pour­rez con­necter.

Pour y arriv­er, on a des trucs géni­aux dans notre cerveau : les neu­rones miroirs. Ce sont ces petits bon­hommes qui nous per­me­t­tent de ressen­tir les émo­tions des autres.


Empathie cognitive, pour adopter son point de vue

L’empathie cog­ni­tive, est quant à elle la capac­ité à se met­tre à la place de l’autre men­tale­ment. C’est-à-dire réus­sir à se cal­quer sur le fonc­tion­nement et les valeurs de l’autre pour voir les choses de son point de vue. C’est une empathie qui met en jeu les pen­sées, quand l’empathie émo­tion­nelle met en jeu les émo­tions.

L’empathie cog­ni­tive est une grande qual­ité si tu veux appren­dre à influ­encer les gens en leur pro­posant des échanges gag­nant-gag­nant. 

Tu l’auras com­pris, empathie émo­tion­nelle = con­nex­ion émo­tion­nelle et empathie cog­ni­tive = con­nex­ion intel­lectuelle. Pour des con­nex­ions long-terme avec les gens, tu auras besoin des deux, mais c’est l’empathie émo­tion­nelle qui te fera rapi­de­ment te sen­tir plus proche de l’autre, et c’est celle qu’on va utilis­er dans cet arti­cle.

Atten­tion par con­tre à ne pas utilis­er de la fausse empathie émo­tion­nelle… la sym­pa­thie.


Empathie sympathie : la différence fondamentale

Tu retrou­ves une amie en larmes. Tu essaies de la con­sol­er mais tu ne sais pas du tout quoi dire. Tu te sens mal pour elle et tu tentes des “Tchh tchh”, “Ça va aller” ou “T’en fais pas” quand réelle­ment tu ne sais pas quoi dire pour qu’elle se sente mieux. D’ailleurs ce que tu dis n’a pas l’air de trop l’aider. C’est parce que c’est de la sym­pa­thie, pas de l’empathie.

La sym­pa­thie se base davan­tage sur une norme sociale que sur une vraie con­nex­ion. C’est le fait de vouloir que l’autre se sente mieux, sans pour autant se met­tre à sa place. Mal­heureuse­ment, quand ton amie se sent mal, la sym­pa­thie n’est d’au­cune aide. Aucun mot ne pour­ra la récon­forter, seule la con­nex­ion le peut.

Le but ici c’est de vrai­ment com­pren­dre l’autre, de vrai­ment se met­tre à la place. Ça demande un effort, oui, mais c’est la seule manière de con­necter.


Câlin empathie sympathie différence


Le type de charisme Empathique

Au fond, on est tous pareils. On est humains. On a les mêmes besoins. On a les mêmes peurs. On a des rêves, on a des envies. Surtout, on a des émo­tions, et même si par­fois on les cache, elles sont là : sous la sur­face.

L’empathie t’aide à te recon­necter à cette idée et dévelop­per ta fas­ci­na­tion pour les êtres humains. C’est un pou­voir qui t’aidera à con­necter rapi­de­ment avec l’hu­man­ité des autres. Ce pou­voir de con­nex­ion te don­nera l’un des qua­tre types de charisme : le charisme Empathique.

En dévelop­pant ce pou­voir de con­nex­ion, tu appren­dras à :

  • Inspir­er con­fi­ance rapi­de­ment
  • Être présent et atten­tif à l’autre
  • Sor­tir l’autre de ses pen­sées
  • Refléter les émo­tions de l’autre comme un miroir
  • Ouvrir ton coeur en pre­mier

Tu es arrivé jusqu’i­ci ? Bra­vo !

Un petit réca­pit­u­latif avant de pass­er à la suite :

  • Les con­nex­ions pro­fondes sont des con­nex­ions du coeur qui utilisent notre empathie mutuelle.
  • Pour exis­ter, la con­nex­ion avec une autre per­son­ne doit cir­culer dans les deux sens, et c’est notre empathie mutuelle qui la fait cir­culer.
  • Cette con­nex­ion se fait dans le moment présent. Si on est dans notre tête, on ne pour­ra pas con­necter. Si on ne s’ou­vre pas, on ne pour­ra pas con­necter.
  • Le seul moyen, et c’est le pou­voir de l’Em­pathique, c’est de revenir dans le présent, de ramen­er l’autre avec soi, et de faire ce qu’il faut pour y rester, ensem­ble.

Trêve de sus­pense :

Voici les 3 étapes pour y par­venir.


3 étapes concrètes pour des connexions qui te changent la vie

Conversation profonde entre amis

Choi­sis quelqu’un de con­fi­ance avec qui tu veux con­necter. Évidem­ment, plus vous vous cor­re­spon­dez ini­tiale­ment, plus vous irez vite. Dis­ons pour l’ex­em­ple que cette per­son­ne s’ap­pelle Thomas et que c’est un ami à toi. Ce sont 3 étapes pour mieux com­mu­ni­quer, 3 étapes d’une con­ver­sa­tion que vous allez avoir ensem­ble.

Ces 3 étapes per­me­t­tront à Thomas et toi de :

  1. Revenir dans le moment présent
  2. Évac­uer tout ce qui vous ramène dans votre tête et coupe votre empathie mutuelle
  3. Con­necter de coeur à coeur

Si ces 3 étapes sont bien suiv­ies, à la fin de cette con­ver­sa­tion vous vous sen­tirez tous les deux bien plus proches. Pen­dant les jours et mois qui suiv­ront, vous sen­tirez la dif­férence. Et si jamais la con­nex­ion s’estompe, il suf­fit de refaire les 3 étapes.

Enfin, plus tu pra­ti­queras ces 3 étapes, meilleur·e tu seras pour con­necter rapi­de­ment et inten­sé­ment avec la plu­part des gens. Mais parce que ça peut faire peur au début, je te con­seille de com­mencer par la per­son­ne en qui tu as le plus con­fi­ance. Ici, Thomas.

Le but est que tu t’ap­pro­pries ces étapes pour qu’elles soient réelle­ment sincères. Et quoi qu’il arrive, ces étapes doivent être fait en toute bien­veil­lance. Le but est d’en­ter­rer la hache de guerre. Pas de l’aigu­is­er.

Choi­sis donc la per­son­ne de con­fi­ance avec qui tu veux con­necter.

C’est bon ? Tu as choisi ton Thomas ?

Alors on y va.


Étape 1 — Reconnaitre la connexion (avec gratitude)

Amitié et gratitude

Sou­vent dans la vie on est en pilote automa­tique. C’est-à-dire que quand tu voudras lui par­ler, Thomas sera prob­a­ble­ment dans sa tête en train de se rejouer l’épisode de La Casa de Papel qu’il a vu la veille. Ou en train de t’en vouloir. Qui sait ?

Si jamais il y a beau­coup de ressen­ti­ment et de non-dits entre vous deux, plein de choses le soûleront chez toi. Notam­ment ta manie de tapot­er la table avec tes mains, manie qu’il trou­vait très drôle au début, mais main­tenant plus du tout. Il sera dans sa tête et son égo sera à vif, prêt à riposter. Alors il faut bien s’y pren­dre, et lui mon­tr­er claire­ment que tu ne cherch­es pas à l’at­ta­quer, au con­traire.

L’é­tape 1 con­siste à com­mu­ni­quer à Thomas que tu ne viens pas en ennemi·e, mais que tu es là en tant qu’ami·e, pour con­necter. Ensem­ble, vous recon­nais­sez la con­nex­ion qui est là, pour pou­voir avancer aux étapes suiv­antes, en tant qu’équipe.

Place à l’ac­tion :

  1. Coupe ton télé­phone ain­si que toute disc­trac­tion poten­tielle, assure-toi que tu es seul·e avec Thomas et que vous ne serez pas dérangés pen­dant au moins 1h, et quand tu es sûr de ça, tu peux com­mencer.
  2. Pense à tout ce que tu aimes chez lui, tout le bien que tu en pens­es. Même si là tout de suite c’est un peu ten­du et tu as envie de l’étriper, reviens à ce que tu aimes le plus dans votre rela­tion. Pense à tous vos bons sou­venirs. Quand tu as un sourire qui te monte naturelle­ment aux lèvres, tu peux con­tin­uer.
  3. Con­cen­tre-toi sur tes sen­sa­tions et observe Thomas en silence. Laisse ton sourire mon­ter. Laisse émerg­er toute la grat­i­tude que tu ressens là main­tenant, tout ce qui te rend heureux de le con­naître. S’il le remar­que, lance-toi. Sinon respire un bon coup et lance-toi quand même, ou tu ne le feras jamais.
  4. Voici com­ment tu peux com­mencer la con­ver­sa­tion. Avec le sourire, appelle-le par son prénom :


Si vous êtes tous les deux par­tants, vous pou­vez pass­er à l’é­tape 2.


Étape 2 — Nettoyer la connexion (avec assertivité)

Je te par­lais de ressen­ti­ment et de non-dits…

Par­fois dans une rela­tion, il y a des choses que l’autre fait ou dit qui nous blessent. Idéale­ment, on en par­lerait à chaque fois que ça arrive. Mais quand on n’a pas pris cette habi­tude, on n’en par­le pas, on laisse couler, et finale­ment ces non-dits devi­en­nent du ressen­ti­ment qui s’ac­cu­mule et qui ressort tou­jours d’une manière ou d’une autre.

Ce ressen­ti­ment est très tox­ique parce qu’il nous fait adopter des com­porte­ments (pas­sifs) agres­sifs et empoi­son­nent la rela­tion. Ce ressen­ti­ment nous coupe de l’autre, il nous sort du moment présent et il attise notre égo. Il coupe notre empathie envers l’autre.


Comment dire ce que tu as sur le coeur sans agressivité ?

Ça s’ap­pelle l’assertiv­ité : être toi-même sans t’écras­er ni écras­er les autres.

J’ai écrit une série d’ar­ti­cles sur le sujet.

Clique sur le bou­ton pour les décou­vrir.


Com­ment se met­tre à la place de l’autre quand on lui en veut ?

C’est le but de l’é­tape 2. Tout ce ressen­ti­ment est comme de la saleté qui s’ac­cu­mule sur votre con­nex­ion. Cette saleté empêche la con­nex­ion de bien pass­er. C’est pour ça qu’il faut net­toy­er la con­nex­ion.

Mais je n’ai pas spé­ciale­ment de ressen­ti­ment envers mon ami·e…

En fait il n’y a pas de petit ou de gros ressen­ti­ment. Quel que soit le ressen­ti­ment, même s’il te paraît min­ime, celui-ci va s’ac­cu­muler et à terme pour­rir votre rela­tion. Le but est de net­toy­er la con­nex­ion régulière­ment, de par­ler de tout ressen­ti­ment que tu as pu avoir, dès qu’il vient, pour garder votre capac­ité à avoir de l’empathie l’un pour l’autre, et donc con­necter.

Bien sûr, ça implique que tu sois capa­ble d’é­couter les reproches que l’autre a à te faire. Net­toy­er la con­nex­ion ça veut dire ouvrir le dia­logue pour par­ler de ce qui ne te va pas dans votre rela­tion, mais aus­si per­me­t­tre à l’autre de vider son sac.

Place à l’ac­tion :

Une fois que tu es sûr que Thomas a com­pris que tu étais bien­veil­lant et que tu ne venais pas en tant qu’en­ne­mi mais en tant qu’a­mi, tu peux lui pro­pos­er de faire cet exer­ci­ce : il fait des mer­veilles pour net­toy­er la con­nex­ion.

  • À tour de rôle, cha­cun dit à l’autre ce pour quoi il lui en veut, en par­lant de ses émo­tions et de son ressen­ti (sans accu­sa­tion).
  • L’autre écoute, sans juger, sans se bra­quer.
  • Vous en dis­cutez calme­ment et avec empathie.
  • Vous présen­tez vos excus­es si vous êtes sincères (c’est mieux).
  • Puis c’est le tour de l’autre, etc…

Vous con­tin­uez jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à dire.

Si tu gardes encore quelque chose sur le coeur, c’est le moment d’en par­ler.

Comme c’est toi qui a pro­posé cette con­ver­sa­tion, c’est toi qui com­mences l’ex­er­ci­ce (sauf si l’autre tient à com­mencer).


L’empathie est essen­tielle ici. Le but est de réalis­er que les émo­tions de l’autre sont jus­ti­fiées et valides, et que vous n’ar­riverez à rien si vous n’avez pas de con­sid­éra­tion pour le ressen­ti de l’autre.

Chaque fois que j’ai fait cet exer­ci­ce avec un·e proche, notre rela­tion en ressor­tait grandie. C’est une grande preuve d’hu­mil­ité de réus­sir à écouter des reproches sans se bra­quer, de recon­naître ses torts et de deman­der par­don. Et quand tu y arriveras, tes rela­tions vont faire un bond en avant. Crois-moi.

Et quand tout a été dit, il est temps de finir sur une note plus pos­i­tive, avec l’é­tape 3.


Étape 3 — Ouvrir la connexion (avec vulnérabilité)

Le pouvoir de la vulnérabilité

Quand la con­nex­ion a été net­toyée et que plus rien ne se met en tra­vers de vous deux et de votre empathie, il est temps d’ou­vrir la con­nex­ion.

Ouvrir la con­nex­ion, c’est un peu comme ouvrir son coeur. On par­le de tout ce qu’il y a à savoir sur nous que l’autre ne sait pas déjà. C’est ce qui con­stru­it une con­fi­ance durable entre Thomas et toi et fait grandir votre rela­tion. Le but est de vous prou­ver que vous pou­vez tout vous dire, et de le faire.

Place à l’ac­tion :

1. Par­mi les sujets suiv­ants, choi­sis une chose impor­tante à pro­pos de toi que tu veux dire à Thomas. Si tu ne con­nais pas très bien Thomas, évite de par­ler de choses sur lesquelles tu n’as pas beau­coup de recul émo­tion­nel, ça ris­querait de le gên­er. Mais si Thomas et toi êtes très proches, ça peut le faire. Voici les sujets :

  • Tes pas­sions, notam­ment celles dont tu ne par­les pas sou­vent.
  • Ta famille et son his­toire.
  • Ton his­toire.
  • Tes amours.
  • Ta plus grande honte.
  • Tes plus grandes peurs.
  • Tes plus grands rêves pour l’avenir.
  • Tes secrets en général (s’ils ne com­pro­met­tent pas quelqu’un d’autre à qui tu as promis de ne rien dire).

2. Par­le-lui du sujet que tu as choisi. Le but de l’é­tape 1 et 2 était d’en­lever tout juge­ment poten­tiel. Si tout le reste s’est bien passé, tu peux main­tenant te con­fi­er sans peur. Tu as peur, mais tu sens que tu peux faire con­fi­ance à Thomas ? Respire un grand coup, et lance-toi, ça vaut infin­i­ment le coup.

3. Dis­cutez-en. Une fois que tu t’es livré·e, tu vas voir un truc mag­ique ce pro­duire. Quand tu ouvres ton coeur en pre­mier, tu mon­tres l’ex­em­ple et tu prou­ves à l’autre qu’il ou elle peut te faire con­fi­ance. L’autre va alors s’ou­vrir à son tour. C’est ain­si que vous allez ouvrir la con­nex­ion : en vous prou­vant que vous pou­vez tout vous dire, et en le faisant.


Si tu préfères, tu peux lui pro­pos­er ce petit jeu :

À tour de rôle, cha­cun dit “Si tu me con­nais­sais vrai­ment, tu saurais que…” et com­plète la phrase. Au début ça restera à la sur­face, mais au bout d’un moment quelqu’un va se lancer et dire quelque chose de très hon­nête (toi j’e­spère 😉 ) -> ça va lancer la machine. C’est comme ça que vous allez ouvrir la con­nex­ion, petit à petit.

Bien sûr, tu com­mences. 😉


Nous voici à la fin de la troisième étape. J’e­spère sincère­ment que tu app­pli­queras ces étapes avec une per­son­ne de con­fi­ance. Si tu l’as fait, racon­te-moi dans les com­men­taires com­ment ça s’est passé.


Si quelqu’un a des objections, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais.

Tu n’y crois pas, tu as des objec­tions ? Dis-moi tout :

C’est pas un peu calculateur ?

Ce n’est pas de la manip­u­la­tion parce que tu expos­es claire­ment tes inten­tions : mieux com­mu­ni­quer. Tu ne cherch­es pas à prof­iter de l’autre per­son­ne mais à par­ler sincère­ment.

Tu cherch­es à (re)trouver une con­nex­ion authen­tique avec cette per­son­ne. Authen­tique sig­ni­fie qu’il n’y aura plus aucun cal­cul entre vous deux. De plus, c’est une démarche qui vise à vous ren­dre heureux, tous les deux. C’est donc une démarche bien­veil­lante.

Et si tu as quand même l’im­pres­sion que c’est un cal­cul, tu peux voir ça comme un petit cal­cul, bien­veil­lant, dans le but de vous éviter des tas de cal­culs ensuite.

Utiliser une méthode manque de spontanéité, non ?

Si c’est le fait d’u­tilis­er une méth­ode qui te gêne, tu ver­ras que ce ne sont pas des tech­niques de manip­u­la­tion. Ce sont des choses que tu utilis­es déjà spon­tané­ment dans tes rela­tions qui fonc­tion­nent bien.

Cette méth­ode est surtout utile quand la con­nex­ion ne se fait pas spon­tané­ment. Mais une fois que cette con­ver­sa­tion “non spon­tanée” a été faite, tu ver­ras que ta rela­tion avec ton ami devien­dra bien plus spon­tanée qu’elle ne l’é­tait avant. Ça vaut le coup de “man­quer de spon­tanéité” pen­dant une con­ver­sa­tion.

Et puis rien ne t’empêche de t’ap­pro­prier ces étapes et de les utilis­er spon­tané­ment dans une con­ver­sa­tion, c’est même mieux parce que ça sera encore plus sincère.

Ça demande trop d’énergie pour moi…

Effec­tive­ment, ça implique que tu fass­es des efforts et surtout que tu fass­es le pre­mier pas. Mais cette con­ver­sa­tion a aus­si pour but de rééquili­br­er la rela­tion et de s’as­sur­er que les besoins de cha­cun sont nour­ris.

C’est un investisse­ment : tu dépens­es de l’én­ergie cette-fois-ci, mais tu en gag­n­eras beau­coup par la suite parce que votre rela­tion fonc­tion­nera beau­coup plus facile­ment qu’a­vant. Ça vaut le coup d’es­say­er : mieux vaut des remords que des regrets.

Et si jamais ce n’est pas le cas, vous pou­vez en par­ler, chercher à vous com­pren­dre et chercher une solu­tion. Si rien ne change et tu n’es pas ok avec ça, laiss­er tomber. Ça arrive aus­si et ça lais­sera la place à d’autres rela­tions plus saines.

J’ai trop peur pour me lancer…

Choi­sis une per­son­ne de con­fi­ance et choi­sis bien ton moment. Si vous venez de partager un moment de con­nex­ion, ça sera plus facile d’avoir cette con­ver­sa­tion.

Dans tous les cas, pré­pare ta pre­mière phrase et force toi à la dire à voix haute. Une fois que tu l’auras dite, tu te seras engagé et tu seras forcé·e de con­tin­uer… pour ton bien !

Ça ne peut pas fonctionner avec tout le monde.

Effec­tive­ment, aucune méth­ode ne fonc­tionne avec tout le monde. Cer­taines per­son­nes ne voudront sim­ple­ment pas avoir cette con­ver­sa­tion. Elles ne veu­lent pas com­mu­ni­quer, et c’est ok. C’est comme ça.

Mais tu remar­queras que la plu­part des gens sont de bonne foi et veu­lent con­necter… ils ne savent sim­ple­ment pas com­ment s’y pren­dre ! L’é­tape 1 suf­fi­ra la plu­part du temps à met­tre l’autre dans de bonnes dis­po­si­tions pour par­ler avec bien­veil­lance. En tout cas ça vaut le coup d’es­say­er !


Et pour connecter encore plus…

Assis en silence à profiter de l'instant

Je me rap­pelle la pre­mière fois que j’ai fait ces 3 étapes avec ma meilleure amie. Après plusieurs heures à par­ler non stop, on s’est arrêtés. On n’avait plus rien à dire, on avait tout dit. J’é­coutais le silence autour de nous, et il n’avait plus le même son qu’au début… Non, il était plus doux. Plus aucune pen­sée bruyante qui nous coupait l’un de l’autre. C’é­tait le son de notre con­nex­ion qui nous rame­nait dans le moment présent. On s’est regardés. On s’est souris. Et c’est comme ça que notre belle ami­tié a com­mencé.

Ces 3 étapes ont lit­térale­ment changé ma vie. Je ne me suis jamais sen­ti aus­si con­nec­té à mes proches qu’après avoir eu ces con­ver­sa­tions. Celles-ci con­stru­isent la prox­im­ité émo­tion­nelle et la con­fi­ance.

C’est le temps, les expéri­ences fortes partagées et les efforts récipro­ques et réguliers qui tes­teront et solid­i­fieront votre rela­tion sur le long-terme : faire le pre­mier pas, garder con­tact, ouvrir ou net­toy­er la con­nex­ion.

Pour ancr­er votre con­nex­ion, le mieux est de partager des moments forts ensem­ble. Cette con­ver­sa­tion en était un. Voy­ager en est un autre. Soyez créat­ifs. 😉

Tu veux appren­dre à con­necter encore plus ?

Je te souhaite de belles con­nex­ions, à toi et à tous tes proches.


Source des images : Pix­abay et Unsplash

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Loïc

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  • Mer­ci pour tes con­seils, j’en applique chaque jour où l’oc­ca­sion se présente et mes rela­tions sociales se sont apaisées ou dis­parues quand je me suis ren­du compte de leur faus­seté.
    J’e­spère que tu con­tin­ueras longtemps ce blog et que toi aus­si tu trou­ves un meilleur équili­bre chaque jour.

  • Salut Guil­laume !
    Mer­ci pour ton retour, je suis con­tent que mes con­seils t’aient aidé, n’hésite pas à me dire lesquels t’ont été les plus utiles.
    Et pour ce blog, je suis bien par­ti pour rester ici un bon moment 😉
    À la prochaine !

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