Bilan personnel 2020 : mes erreurs, errances et eurekâs

En m'inspirant du bilan annuel de Julien, du site (renversant) Organisologie.com... j'ai décidé de publier le mien.

Pourquoi est-ce que je publie ce bilan ?

J'ai une relation conflictuelle avec l'échec.
Autrement dit, je suis un perfectionniste.

Et sur internet, on nous montre toujours les réussites, mais jamais les échecs. C'est le problème des réseaux sociaux, comme Instagram. On finit par croire que pour réussir (selon ses propres termes), il ne faut jamais échouer.

Un jour digital nomad - bilan personnel 2020

"Découvre comment je gagne 10 000€ / mois en travaillant sur mon business en ligne, pendant que je fais sécher ma serviette en boule"

Sauf qu'en échouant, on apprend. Et si on échoue assez, on apprend assez pour réussir.

Ce bilan, je l'écris pour rappeler à tous les perfectionnistes comme moi, que :

  1. La vie ne se déroule jamais comme prévu.
  2. Le chemin vers la réussite personnelle est bien plus long et tortueux que ce que l'on aimerait.
  3. Le bonheur, c'est maintenant, pas là-bas.

Ce bilan, c'est aussi une façon pour moi de renouer avec l'échec.

Une façon d'apprécier mes échecs pour ce qu'ils sont : des opportunités de grandir.
Et une bonne manière de me prouver ça, c'est d'en tirer des leçons en faisant un bilan !

Si ça peut t'inspirer à faire ton propre bilan, c'est tout gagné. 😉

Le bilan, le voici.


Ce que je voulais réaliser en 2020

J'ai toujours eu les yeux plus gros que le ventre. Chaque année, je me fixais plusieurs objectifs à la fois, et résultat, je n'en atteignais presque aucun. Mais un jour, Julien de Organisologie.com m'a dit :

Tu peux tout faire, si tu acceptes de le faire une chose à la fois.

Ça m'a frappé de vérité, et cette fois-ci, j'ai appris de mes erreurs. Je n'avais qu'un seul objectif :

1. Démarrer ce blog et écrire un maximum d'articles.

Le but était d'atteindre un rythme de croisière de 1 article par semaine.
Et comme d'habitude, j'ai eu les yeux plus gros que le ventre :


Ce que j'ai vraiment fait en 2020

1. J'ai mis ce site en ligne et j'ai publié 17 articles - Prévu

J'avais prévu 30 articles d'ici fin 2020, un par semaine... J'en ai publié 17.
Comme tu le vois, je n'ai pas du tout atteint mon objectif.

Et pourtant, me fixer cet objectif de un article par semaine a été décisif, parce qu'il m'a donné la clarté et la niaque nécessaires pour métamorphoser mon organisation.

Steve Pavlina le dit dans son article Do it now (version française ici) :

Je pense que commencer par optimiser vos habitudes pour gagner du temps est une erreur.
Clarifier votre vision devrait passer en priorité.
Si vous économisez 15 minutes sur une tâche, c'est pour en faire une bien meilleure utilisation. Si ce n'est pas le cas, vous n'aurez jamais la motivation nécessaire pour vous discipliner sur le long-terme.


Pendant longtemps, j'ai cherché à mieux m'organiser, à gagner du temps. Mais à quoi bon ?
Je n'avais pas d'objectif assez puissant pour que je change mes habitudes...

Mais avec ce site, j'en ai trouvé un qui me parle suffisamment.

Comme à Jeanne d'Arc ?
Comme à Jeanne d'Arc.

Alors on est bien loin des 30 articles que j'avais en tête.
Et c'est tant mieux !

Une claque dans mon perfectionnisme, qui m'apprend à regarder mes progrès plutôt que de fixer mes échecs dans le blanc des yeux :

  • Entre avril et septembre, sur 5 mois, j'ai publié 6 articles, dont ma page À propos.
  • Mais sur 3 mois, entre le 5 octobre 2020 et le 3 janvier 2021 j'ai publié 11 articles.

Je suis passé d'une moyenne d'un article par mois à un tous les 7,7 jours. Presque x4.
Alors je ne suis pas encore à 1 article par semaine, mais je m'en rapproche dangereusement...


2. J'ai eu le Covid (et j'ai survécu) - Imprévu

Covid-19 Coronavirus, j'ai eu le covid

Je n'avais pas prévu que le Covid arriverait tout court, mais quand j'ai vu la pandémie, je me suis bien douté que j'aurais le Covid incessamment sous peu. Et je l'ai eu !

Bon, pas besoin de dramatiser, c'était pas si terrible. Simplement fatiguant.
Sans surprise, mon rythme de publication a pris un coup. Et ça a fait une autre bonne leçon à mon perfectionnisme qui croit encore qu'il peut imaginer le plan parfait et le suivre sans écart.

Aha ! Tu l'avais pas prévue la pandémie hein !


3. J'ai terminé mes études d'ingénieur - Prévu

Une page qui se ferme.
Et beaucoup d'autres qui s'ouvrent.


4. J'ai parcouru 200 km à vélo en 5 jours - Prévu

Le sport et moi, ça fait 4. Comme 1+1.

Mais l'année dernière, quand j'avais entendu parler de la Via Rhona, une piste cyclable qui descend le long du Rhône, de Genève à la Méditerranée, j'avais eu envie de tester.

Alors l'année dernière, je m'étais lancé le défi de rejoindre Avignon à vélo en partant de Lyon, tout seul avec mon vélo, ma tente et mes sacoches. Et je l'avais fait l'été 2019 : ~240 km en 4 jours...

Cette année j'ai recommencé avec ma copine. On est parti de Givors au sud de Lyon pour arriver à Avignon en 5 jours, soit ~200 km. D'ailleurs, je conseille de faire la section Lyon-Givors en train, parce qu'à vélo il n'y a pas de vraie piste cyclable.

Via Rhôna 2020

C'était éprouvant, mais satisfaisant.
Je regrette juste d'avoir passé la majeure partie de ce voyage à vélo à me repasser celui de l'année précédente, au lieu de profiter des paysages devant moi. Comme quoi, même en pédalant toute la journée, je ne m'arrête pas de penser.


4. J'ai commencé les plans de 90 jours - Imprévu

Avant, je prévoyais mes objectifs sur l'année. Mais je m'éparpillais et je finissais par faire bien moins que ce que j'aurais pu et voulu. En m'inspirant de Stan Leloup (Marketing Mania), de MuchelleB et de Steve Pavlina, j'ai commencé à m'organiser par trimestre : des tranches de 90 jours avec 1 ou 2 objectifs précis, et c'est tout.

Qu'est-ce que ça change ?
La charge mentale !

Au lieu de me fixer 4 à 8 objectifs pour l'année, ce qui est ultra stressant, je m'en fixe 1 ou 2 pour les 3 prochains mois, ce qui est bien plus abordable. Et au lieu de réfléchir à ma stratégie tous les jours, et d'oublier d'agir, mon gros défaut, je décide d'une stratégie tous les 3 mois, et je la suis sans (trop) me poser de questions les 3 mois qui suivent.

À la fin des 3 mois je fais un bilan, et soit je continue sur les mêmes objectifs, soit je change d'objectif.

Ça veut dire qu'à la fin de l'année, donc après 4 trimestres...

J'aurais avancé à fond dans un même domaine en suivant 4 sous-objectifs d'affilée.
OU
J'aurais testé 4 domaines différents pendant 3 mois chacun.

En 3 mois on a le temps de se faire une idée de si un domaine nous plaît ou pas, et pour celles et ceux qui ne savent pas quoi faire de leur vie, ça peut être un bon moyen de le découvrir.

Je commence actuellement mon deuxième plan de 90 jours. Le premier s'étalait sur la période octobre-janvier où j'ai mesuré mon rythme de publication :

Tableau pour atteindre ses objectifs - Écriture d'articles

J'utilise la formation système scoreur pour créer ce tableau.

Et en novembre, mon ami Pierre m'a rejoint en cours de route. Pendant qu'il commençait son objectif, j'en ai démarré un nouveau... Le voici :


5. J'ai (enfin) repris la méditation - Imprévu

Mon plus gros problème ? Je pense trop.
Mes amis peuvent témoigner.
Il y a 5 ans, j'avais commencé la méditation et médité chaque jour pendant 1 an et demi. Mais les bénéfices étaient ridicules et je pensais toujours trop.
Pourquoi ?
Parce que je ne remettais pas en question ma pratique. Je méditais toujours de la même manière sans tester d'autres méthodes.
J'ai fini par arrêter, dégoûté, en me disant que je devrais me remettre à la méditation, un jour, en testant plusieurs méthodes.
Chose dite, chose faite... 5 ans plus tard.
Quand je disais que le chemin est toujours plus long que prévu 😉

Tableau pour atteindre ses objectifs - Méditation 1

J'utilise la formation système scoreur pour créer ces tableaux et atteindre mes objectifs

Tableau pour atteindre ses objectifs - Méditation 2

Les résultats :

  • J'ai médité 51 jours sur 56.
  • J'ai médité 14,7 minutes en moyenne.
  • J'ai testé plus de 6 méthodes différentes, avec variantes.
  • J'ai déjà l'impression de penser (un peu) moins.

J'ai reconduit cet objectif, cette fois-ci en associant les 2 méthodes qui marchaient le mieux pour moi. Le but est de tester un maximum de méthodes et voir ce qu'elles valent pour mieux aider les gens qui comme moi, réfléchissent trop.
Ça sera le sujet de plusieurs articles.


6. J'ai arrêté le tabac avec une mesure drastique - Imprévu

J'ai arrêté le tabac et la cigarette

Je n'ai jamais été un gros fumeur, mais j'étais un fumeur social.
Quand j'étais avec des amis qui fumaient des clopes, j'étais souvent tenté et je fumais avec eux. À force j'en ai eu marre : ce n'était pas ce que je voulais pour moi sur le long terme.

Sauf que j'avais déjà essayé d'arrêter... plusieurs fois.

D'abord en utilisant ma volonté seule. Ça a marché quelques mois.
Ensuite en cherchant un Pourquoi suffisamment fort pour m'empêcher de fumer. Ça a marché 6 mois, mais à la fin la pression mentale que je m'infligeais pour ne pas fumer était intenable, et j'ai fini par craquer et refumer de temps en temps.

Je voulais arrêter pour de bon, mais sans m'infliger une pression intenable. Je ne voulais pas avoir à m'autoflageller pour m'empêcher de fumer.

Le 6 septembre 2020, j'ai pris ma décision, et j'ai dit à ma copine qu'à chaque fois que je fumais du tabac, je devais lui donner 50€.

L'avantage, c'est que je n'ai plus besoin de me punir mentalement :
Si jamais je craque, je donne les 50€, et c'est une punition bien suffisante !

Jusque là, ça a été rudement efficace. Je n'ai pas craqué une seule fois, et je n'ai pas ressenti une pression mentale comme les fois précédentes. On verra comment ça évolue et si ça dépasse les 6 mois.


7. J'ai vécu avec une fille toxique (et j'ai survécu) - Imprévu

Personnalité toxique et relation toxique

Le tabac, c'est mauvais pour le corps. Mieux vaut arrêter.
Mais pendant le premier confinement, j'ai vécu avec bien plus toxique que la clope :

En février une fille a rejoint la colocation dans laquelle je vivais... Disons simplement que la fille en question était toxique.

Ça s'est très, très mal passé.

Du lever au coucher, j'avais comme une presse hydraulique qui me compressait le coeur...
J'ai fini par quitter cet enfer fin juin, et j'ai remercié le ciel pour la sérénité qui m'a accompagné le reste de l'été.

Mais c'est facile de dire que quelqu'un est toxique pour ne pas avoir à se remettre en question. D'ailleurs, le concept des pervers narcissiques n'aurait pas autant de succès s'il ne permettait pas de se déresponsabiliser, dans une certaine mesure.
Je ne nie pas l'existence des pervers narcissiques, je rappelle simplement que dans chaque relation, les deux côtés ont leurs torts.

Et moi, je n'échappais pas à la règle. J'ai eu mes torts. J'ai été froid, je n'ai pas bien communiqué, je n'ai pas su poser des limites claires, je n'ai pas su dire merde assez tôt... J'ai laissé la situation s'envenimer.

Je jugeais ma coloc qui n'avait "aucun recul sur son égo".
Mais je ne réalisais pas que quand je la critiquais là-dessus, c'était mon propre égo qui parlait, et donc qu'à ce moment-là je manquais moi-même de recul sur mon égo.

Je jugeais ma coloc sur ses schémas toxiques et son manque de remise en question.
Et pourtant, je retombais moi-même souvent dans les mêmes schémas :

  • Par peur du conflit, j'étais trop gentil
  • Je ne fixais pas des limites claires assez tôt dans la relation
  • Je finissais par me faire marcher dessus
  • J'en voulais à la personne
  • J'explosais

Je la jugeais sur ses incohérences... jusqu'à ce que je comprenne que j'étais moi-même incohérent.
Je ne valais pas mieux que ce que je pensais d'elle.

CLAAAC ! Une bonne dose d'humilité.
J'ai réalisé que mon égo était bien plus présent dans ma vie que ce que je ne voulais bien admettre. Alors :


8. J'ai entamé une grosse remise en question - Imprévu

Tant que vous ne rendrez pas conscient l’inconscient, il dirigera votre vie et vous l’appellerez "destin".

Carl Jung

Ce n'était pas la première fois qu'une de mes relations devenait toxique parce que je n'avais pas su fixer des limites claires assez tôt. Cette fille n'était pas non plus la première manipulatrice sur laquelle je tombais.
Et ce que toutes ces relations avaient commun, c'était moi.

D'une manière ou d'une autre, quelque chose en moi faisait que, inconsciemment :
1. J'attirais ce genre de relations.
ou
2. Je les provoquais.

J'ai eu la confirmation quand j'ai lu cet article de Julien sur l'approche systémique :

Le comportement d'un individu est la conséquence du fonctionnement du système et non l'inverse.
Je répète l'adage qu'il faut être deux pour danser le tango. Car il permet de voir le monde qui nous entoure sous un nouvel angle. Je suis responsable du comportement que les gens (ou le système) a envers moi.
La preuve? Les manipulateurs.
Je ne sais pas où ceux-ci se cachent, mais je n'ai (encore) jamais eu de manipulateurs qui m'ont pourri la vie. Alors que d'autres personnes ont toujours affaire aux manipulateurs.
Évidemment que j'interagis avec des manipulateurs, mais le fonctionnement de mon système (mes comportements) ne donne pas envie aux manipulateurs de venir vers moi.


Ça a été une claque douloureuse, mais nécessaire.
J'ai décidé de travailler sur mon système interne pour empêcher que ce genre de situations se reproduisent. Pour ne plus être guidé par le "destin". Je me suis penché très sérieusement sur le sujet du self love :

  1. J'ai commencé une psychothérapie.
  2. J'ai commencé à suivre le programme Recovery de Russell Brand.
  3. J'ai suivi la très bonne formation Emotional Mastery de Charisma On Command.
  4. J'ai appris à lire mon fonctionnement avec le modèle des 5 blessures.
  5. J'ai réintégré des parties de ma personnalité qui étaient en conflit.
  6. J'ai parlé avec mon enfant intérieur (oui ça peut paraitre bizarre).
  7. J'ai appris encore plus sur le modèle MBTI et comment il pouvait m'aider à comprendre ma personnalité.

Beaucoup de montagnes russes émotionnelles, à déterrer des émotions enfouies depuis trop longtemps, mais c'était un travail important.


Ma stratégie pour 2021

Écouter ces biscuits ?

Biscuit pour prédire l'avenir - stratégie 2021

Nan j'déconne !

1. Continuer d'écrire des articles

Pour le début de l'année, je publierai principalement sur Charisma for the People. Je continue de viser un article par semaine.
À terme, je réduirai un peu le rythme et je publierai de plus en plus d'articles invités chez des blogs qui traitent de thématiques similaires, pour me faire connaitre.

2. Continuer la méditation et les introspections

Cette année, la méditation et les introspections m'ont appris beaucoup de choses sur mon fonctionnement. J'ai découvert des concepts qui m'aident beaucoup au quotidien, et que j'ai hâte de partager avec toi.
À la fois pour ma propre vie, et pour le contenu de ce site, ça vaut le coup de continuer.
Pour les 3 prochains mois, je teste de faire la respiration Wim Hof et de méditer juste après. Pour l'instant j'ai de bons résultats.

3. Développer un système de self love

La plupart de mes problèmes sont arrivés parce que je ne me donnais pas assez d'amour et de compassion. Parce que je ne faisais jamais passer mes propres besoins en priorité.
Je développe actuellement un ensemble d'habitudes (un système) pour :

  1. Me recentrer sur le moment présent
  2. Comprendre et gérer mes émotions
  3. Me détacher des écrans et récupérer mon attention
  4. M'inspirer et me concentrer sur mes objectifs
  5. Remplir mon temps libre avec des activités sans écran qu me font du bien

À force de remplir ma coupe de self love, elle va déborder d'amour, que je pourrais alors rediriger vers les autres. Mon but, c'est de développer une compassion plus universelle et d'en faire profiter à toutes celles et ceux qui croisent ma route.

Toi y compris. 😉


Conclusion pour cette année

2020 a été l'année des introvertis. Et finalement, c'était pas si désagréable. Une petite pensée tout de même à nos amis extravertis qui dépérissent chez eux (ou bravent le couvre-feu).

Il y a eu beaucoup d'imprévus, ça c'est sûr. C'était pas non plus l'année la plus facile.
Mais mon credo, c'est de rendre chaque année meilleure que la précédente. Et cette année, j'ai tellement appris et grandi, que 2020 ne sera pas une exception.

Et toi, qu'est-ce que tu retiens de ton année 2020 ?


Les plus belles années d'une vie sont celles que l’on n’a pas encore vécues.

Victor Hugo


Loïc

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