Bilan personnel 2021 : mes erreurs, mes réussites, et la suite

Dans les lignes qui suiv­ent, tu décou­vri­ras mon bilan per­son­nel pour l’an­née 2021 passée.
Une manière pour moi de garder le cap vers la vision que je con­stru­is, brique par brique.
Une manière aus­si de regarder le chemin par­cou­ru, et appren­dre de mes erreurs.

Le bilan de l’an­née dernière est ici :

Et voici le plan que ce bilan 2021 va suiv­re :


Pourquoi ce bilan peut t’intéresser

1. En lisant ce bilan, tu sauras si ça vaut la peine de con­tin­uer de suiv­re mon con­tenu. Tu ver­ras si nos deux philoso­phies de vie sont com­pat­i­bles ou non. Si c’est non, je te souhait­erai bonne con­tin­u­a­tion sur ta route. Et si c’est oui, alors bien­v­enue dans l’aven­ture…

2. Ce bilan est là pour t’in­spir­er à écrire ton pro­pre bilan 2021 (et voir ma méth­ode).
Est-ce que tu préfères per­dre 30 heures de ta vie, ou 30 ans ?
Je pense qu’il vaut mieux “per­dre” 1h chaque année pour faire un bilan… que réalis­er dans 30 ans que tu as per­du tes 30 dernières années à avancer dans la mau­vaise direc­tion…

3. Ce bilan peut te motiv­er à fix­er tes pro­pres objec­tifs pour l’an­née 2022…… et te bouger pour les attein­dre !


Là où je me dirige

Mon but dans la vie, c’est de créer une philoso­phie de vie appliquée qui aide à chang­er le monde pour le mieux, en com­mençant par se chang­er soi.

  • Pas besoin d’at­ten­dre un change­ment poli­tique… qui n’ar­rivera peut-être jamais.
  • Pas besoin d’at­ten­dre que les autres changent… ça com­mence par toi.
  • Pas besoin de sac­ri­fi­er son bon­heur pour chang­er le monde… tu peux avoir les deux en même temps.

Une philoso­phie de vie qui lie enjeux per­son­nels : faire ce que tu aimes, gag­n­er ta vie, avoir des rela­tions pro­fondes… être heureux.….. avec les enjeux mon­di­aux, notam­ment aider à gér­er la crise cli­ma­tique et con­tribuer à con­stru­ire une société réelle­ment équitable : 

  • Équité des gen­res
  • Anti-racisme
  • Droits LGBT+
  • Droits des ani­maux
  • Et tout ce que j’ou­blie…

Con­stru­ire et répan­dre une telle philoso­phie de vie implique de :

  • Com­pren­dre en pro­fondeur le fonc­tion­nement des gens (le thème récur­rent de mes arti­cles)
  • Dévelop­per et polir cette philoso­phie en la con­frontant à la réal­ité (et notam­ment à tes retours)
  • La trans­met­tre via des for­ma­tions, des livres, une école…

… pour qui sait, peut-être chang­er le monde.

Je la con­stru­is en lisant des idées nova­tri­ces, en les tes­tant, en dis­cu­tant et en écrivant des arti­cles pour résumer ce que j’ap­prends. Et pour m’as­sur­er de garder le cap, chaque année, je fais un bilan de l’an­née écoulée.

Parce qu’on n’ap­prend pas de notre expéri­ence, mais de notre réflex­ion sur notre expéri­ence.

John Dewey


Apprenons de nos expériences avec un bilan


Ce que je voulais réaliser en 2021

Pour 2021, j’avais prin­ci­pale­ment 2 axes de tra­vail :

  1. Con­tin­uer d’écrire et pub­li­er des arti­cles sur ce site
  2. Con­tin­uer l’in­tro­spec­tion pour mieux me con­naitre, m’é­couter et m’aimer

Pour appren­dre le self love (= s’aimer), j’avais en tête de méditer et faire de la res­pi­ra­tion selon la méth­ode Wim Hof.
Mais ce n’est pas en médi­tant que j’ai appris à m’aimer… Vis­i­ble­ment les méth­odes douces et tran­quilles, ce n’est pas mon truc. J’en par­le plus bas.

Voyons tout de suite ce que j’ai vrai­ment fait cette année…


Ce que j’ai vraiment fait (ou vécu) en 2021

Dans les points suiv­ants, je note à chaque fois si celui-ci était prévu ou imprévu.
Et moi qui ai une (grosse) ten­dance à vouloir tout plan­i­fi­er et con­trôler…

(Oui, je suis le genre de per­son­ne qui a une “liste de choses spon­tanées à faire”…)

Eh bien grosse sur­prise : sur les 7 points que j’écris ici, je n’en avais prévus que 2…


Cette année :

1. J’ai publié 10 (gros) articles — Prévu

Je voulais con­tin­uer d’écrire et pub­li­er des arti­cles sur ce site, en visant le rythme d’un par semaine… et j’en ai pub­lié 10.
Comme d’habi­tude, j’avais les yeux plus gros que le ven­tre et dans ma tête je voulais en pub­li­er au moins 20–30… Mais bon… les yeux plus gros que le ven­tre.

Je cherche tou­jours à trou­ver mon rythme de croisière de pub­li­ca­tion, et comme tu l’as peut-être vu, mon rythme est assez irréguli­er.

Ça sera mon focus de l’an­née à venir : pub­li­er aus­si des arti­cles plus courts, écrire davan­tage à l’in­spi­ra­tion et traiter un sujet en pro­fondeur sur plusieurs arti­cles plutôt qu’en un seul gros arti­cle.

Bien sûr, je ne vais pas arrêter les longs arti­cles. Sim­ple­ment, j’en pub­lierai moins sou­vent.


2. J’ai passé le test WAIS et fait la paix avec mon zébrisme — Imprévu

Le test WAIS est un bilan psy­chologique de ton fonc­tion­nement intel­lectuel.
C’est entre autres un test de QI.
C’est aus­si le seul moyen validé à ce jour pour détecter si quelqu’un a un haut poten­tiel.

Ce site cible les hyper­sen­si­bles et les per­son­nes à hauts poten­tiel (= les zèbres, les HPI, les sur­ef­fi­cients, les sur­doués, les phi­lo-cog­ni­tifs et autres syn­onymes).

J’avais besoin de valid­er objec­tive­ment que oui, j’é­tais bien un zèbre, et que oui, j’é­tais légitime pour écrire ce site.

D’une part, mon besoin de légitim­ité a été rem­pli quand j’ai eu la val­i­da­tion par le test WAIS.
D’autre part, en ayant la con­fir­ma­tion noir sur blanc de mon fonc­tion­nement, j’ai pu faire la paix avec ce décalage que je ressen­tais depuis tout petit avec la plu­part des gens.

Non je n’é­tais pas bizarre.
Sim­ple­ment dif­férent.
Sim­ple­ment atyp­ique.

Je par­le de mon expéri­ence avec le test WAIS dans cet arti­cle.

Ça m’a motivé à recadr­er le posi­tion­nement de ce site :

Aider les hyper­sen­si­bles et les hauts poten­tiels à décul­pa­bilis­er de se sen­tir dif­férents, et les aider à faire de ce décalage une force, qui les rend heureux et rend le monde meilleur à leur manière.


3. J’ai créé ma micro entreprise et commencé à travailler avec Julien sur le site Organisologie.com — Imprévu

J’ai créé ce blog à la fin de mes études, pen­dant une longue péri­ode de chô­mage où je cher­chais le job par­fait, en atten­dant de vivre de ce blog. Je cher­chais un tra­vail à temps par­tiel, pour pou­voir con­tin­uer ce blog sans tomber dans une rou­tine métro boulot dodo qui m’au­rait fait regret­ter mes rêves 30 ans plus tard.

Mais je ne trou­vais pas la per­le rare.
Et je pro­cras­ti­nais la recherche de tra­vail en écrivant ces arti­cles…

Jusqu’à ce que je reçoive un mes­sage de la part de Julien Gue­ni­at, du site Organisologie.com :
“Salut Loïc, est-ce que ça t’in­téresserait un tra­vail rémunéré pour mon site ?”

Ohhh yeaaah !

Julien, c’est un blogueur-youtubeur que je suis et admire depuis le début du lycée. Ça fait 10 ans main­tenant. Et c’est le seul créa­teur de con­tenu que j’ai con­tin­ué d’é­couter tout ce temps.

En 2017, j’é­tais allé voir une con­férence qu’il don­nait sur Lyon, et j’avais échangé quelques mots avec lui. Je l’avais revu à une ren­con­tre abon­né l’an­née suiv­ante.

En 2019, je me pro­pose pour traduire ses arti­cles en anglais, puis j’écris des arti­cles sur son site à des­ti­na­tion des étu­di­ants. On finit par arrêter ces pro­jets, mais on garde con­tact.

Et en 2021 il me pro­pose de tra­vailler avec lui. 😉

J’ai accep­té, j’ai créé ma micro entre­prise (je suis donc offi­cielle­ment entre­pre­neur). Et j’ai com­mencé les mis­sions free­lance pour lui.

Depuis je tra­vaille avec lui sur son site, je réponds aux ques­tions de sa com­mu­nauté, je lui fais du feed­back poussé pour qu’il améliore ses for­ma­tions, et je crée des parte­nar­i­ats avec d’autres sites.

Et de son côté, il joue le rôle de men­tor pour m’ap­pren­dre les ficelles du méti­er de blogueur, pour un jour, proche je l’e­spère, vivre de ce blog et con­tin­uer de te fournir du con­tenu poussé de psy­cholo­gie à plein temps.

Si tu lis ça Julien, mer­ci pour tout. Je t’en suis extrême­ment recon­nais­sant. ❤️


4. J’ai commencé à faire du bénévolat pour L214 — Imprévu

Je n’en par­le pas beau­coup parce que ce n’est pas le coeur de mon mes­sage sur ce site, mais je suis végan depuis 2019 (et végé­tarien depuis 2016). C’est à dire que je ne con­somme aucun pro­duit d’o­rig­ine ani­mal (chair ani­male, lait, oeufs…) et je ne porte pas de cuir ou de laine ni je vais au zoo.

Pourquoi ?

1. Parce que j’aime les ani­maux, et je refuse de les faire souf­frir et mourir pour mon pro­pre plaisir. Les ani­maux souf­frent dans les éle­vages et les abat­toirs : il suf­fit de regarder les vidéos des abat­toirs pour s’en ren­dre compte.

2. Parce que je pense que si l’on est capa­ble d’avoir assez de com­pas­sion envers les ani­maux pour arrêter de les manger, on en aura plus facile­ment envers les autres humains.

3. Et en bonus, être végan c’est l’un des choix les plus éco­los qui soient…

On me demande par­fois : Pourquoi dépensez-vous autant de votre temps et d’ar­gent à par­ler de la bon­té envers les ani­maux quand il y a tant de cru­auté faite aux hommes ?
Je réponds : Je tra­vaille à ses racines.

George T. Angell

Jusque là, j’é­tais végan dans mon coin : mon mode de vie était végan, mais je ne mil­i­tais pas.

J’ai rejoint cette année l’as­so­ci­a­tion française L214 de lutte pour réduire la souf­france des ani­maux d’él­e­vage. J’aime beau­coup leur com­mu­ni­ca­tion, à la fois ferme et bien­veil­lante, et leur stratégie des petits pas qui porte ses fruits.

Tu sais, les fruits… le seul truc que peu­vent manger les végans 😉


5. Je me suis installé en colocation avec mon alter ego — Imprévu

Mon alter ego, c’est Pierre. Mon grand pote Pierre.
C’est mon alter ego parce qu’on a la même sen­si­bil­ité, les mêmes prob­lèmes, et surtout…
Les mêmes aspi­ra­tions.

Sans sur­prise, Pierre est zèbre, comme moi.
Avec lui, j’ai trou­vé le parte­naire de développe­ment per­son­nel que j’ai tou­jours cher­ché.
C’est avec Pierre que j’ai com­mencé les objec­tifs de 90 jours, par trimestre.
Et c’est avec Pierre que j’ai com­mencé les bilans heb­do­madaires.

Pierre, c’est cet ami avec qui je peux dis­cuter 7h d’af­filée, sans creux, sans blanc, et en vouloir plus.
C’est la fatigue physique qui nous crie d’ar­rêter de par­ler et aller dormir
Et ce sont nos cerveaux qui nous cri­ent de con­tin­uer et blablabla

Je te souhaite de trou­ver un ami comme ça. Et si l’oc­ca­sion se présente, de vivre avec ce genre de per­son­nes stim­u­lantes, avec les mêmes objec­tifs et valeurs que toi. Et si jamais l’oc­ca­sion ne se présente pas, provoque-la ! 😉

Quand j’ai eu l’idée de la coloc, et qu’il était par­tant (chaud comme la braise, dis­ons-le), j’ai eu les idées qui pétil­laient pen­dant des jours.

On a alors cher­ché un appart, sur Lyon, et ça nous a pris 6 mois de recherch­es.
Alors autant dire que cette coloc, on la voulait.
Et début décem­bre, on l’a eue.

Depuis, ultra-stim­u­lant, on avance vers nos objec­tifs, on par­le, mais qu’est-ce qu’on par­le, on refait le monde. Et surtout, on avance. Et ça, c’est beau.

C’est par­ti pour 2 ans.
Et dans 2 ans, je quitte Lyon pour voy­ager autour du monde.

Cette coloc don­nera peut-être lieu à un pod­cast à deux sur les sujets de ce blog : je t’en par­lerai quand le pro­jet sera assez mature…


6. J’ai commencé les weekly resets — Imprévu

Le 9 sep­tem­bre 2021, j’ai fait mon pre­mier bilan heb­do­madaire d’une longue série.
J’ap­pelle ces bilans des week­ly resets, parce que chaque semaine, on remet notre vie à jour :
On appuie sur le bou­ton reset.

J’ai com­mencé ce bilan avec mon grand pote Pierre et pour l’in­stant, on s’y tient :
On a clô­turé l’an­née avec le 17ème bilan.
Soyons hon­nête, cer­tains bilans ont sauté à cause des imprévus, mais on cherche à con­tin­uer l’habi­tude plutôt que tout faire par­fait… Un bon exer­ci­ce pour deux per­fec­tion­nistes.

Je pense que tu ne peux pas ne pas avancer dans ta vie si tu fais ce bilan chaque semaine.

Ces bilans sont à l’im­age de ce bilan annuel, mais à l’échelle d’une semaine.
Ils suiv­ent la struc­ture suiv­ante :

1. D’abord on passe en revue la semaine précé­dente :

  • Nos objec­tifs de la semaine précé­dente : lesquels on a atteints ou pas, pourquoi on n’a pas réus­si, com­ment faire mieux…
  • Ce qu’on a réelle­ment fait cette semaine
  • Nos 3 kifs ou fiertés de la semaine

2. Puis on plan­i­fie la semaine qui suit :

  • Les 3 objec­tifs pour la semaine suiv­ante
  • Les tâch­es impor­tantes à réalis­er

3. Enfin, on met en place une action unique pour traiter un prob­lème récur­rent qui nous empêche d’at­tein­dre nos objec­tifs :

Par exem­ple si je passe trop de temps sur YouTube au lieu de tra­vailler, je peux met­tre en place le blocage de YouTube sur mon ordi­na­teur avec Cold Turkey Block­er (le meilleur logi­ciel pour ça).

Ces week­ly resets sont aus­si l’oc­ca­sion de cor­riger notre tra­jec­toire en direc­tion de notre objec­tif glob­al pour les 90 jours, fixé au début de chaque trimestre.


7. J’ai atteint le fond de ma première pain period — Imprévu

Bo Burnham te regarde dans Inside

Bo Burn­ham dans sa créa­tion Inside : lui il a vu le fond de la Pain Peri­od

Jusque là, je ne t’ai racon­té que le posi­tif qui m’est arrivé cette année.
Je peux faire sem­blant que cette année à été toute rose.
Mais ça serait mal­hon­nête.

Cette année,

  • Ma copine m’a quit­té, après 2 ans de rela­tion
  • J’ai per­du ma rela­tion avec ma meilleure amie
  • J’ai fait une mini dépres­sion et crise exis­ten­tielle
  • J’ai revécu des trau­mas de mon enfance que j’avais enfouis très loin
  • J’ai dit tout ce que j’avais gardé trop longtemps sur le coeur à mes proches, pen­dant une semaine

Ce ne sont pas les moments de bon­heur qui nous lais­sent les leçons les plus mar­quantes, ce sont les moments de douleur… Et c’est comme ça que j’ai appris le plus cette année :


Ce que j’ai appris (ou réappris) en 2021

1. Il faut parfois accepter de passer par le pire pour aller vers le vraiment mieux

La Pain Peri­od, c’est le con­cept de Mark Man­son qui m’a mis la plus grosse claque.
C’est l’idée que pour aller mieux, vrai­ment mieux, et être plus authen­tique, il faut d’abord pass­er par une péri­ode douloureuse où tu vas beau­coup plus mal :

Schéma de la Pain Period

Dans cette péri­ode, tu regardes en face tes trau­ma­tismes, et tu les étales au grand jour pour les laiss­er par­tir. Con­crète­ment, tu vas déter­rer tes vieux sou­venirs chargés émo­tion­nelle­ment que tu n’as jamais vrai­ment traités, et tu en par­les.

À un psy, à des proches, n’im­porte… Tant que tu en par­les.

C’est une péri­ode où ça va être moche. Ça va faire mal. Tes rela­tions vont en pâtir.
Mais c’est une péri­ode néces­saire.

Parce que par­fois, pour aller beau­coup mieux, il faut com­mencer par aller beau­coup plus mal.

J’ai été en Pain Peri­od depuis le début du Covid. Le con­fine­ment m’a per­mis d’in­tro­specter comme jamais aupar­a­vant, et j’ai con­tin­ué comme ça jusqu’à aujour­d’hui, pen­dant presque 2 ans. Ma Pain Peri­od a atteint son apogée cet été avec ma rup­ture et le déter­rage de mes trau­mas, pour mes 23 ans.  

Waow. C’é­tait dur.
Putain que c’é­tait dur.

Mais il fal­lait pass­er par là, c’é­tait un net­toy­age de mon passé néces­saire.

Je me suis sen­ti beau­coup mieux après ce pre­mier net­toy­age.

Mais je sens qu’il y a encore beau­coup à ranger, et que je ne serai en paix qu’une fois que j’au­rai vrai­ment traité tout mon passé. C’est pour ça que cette année, je veux plonger une sec­onde fois dans la Pain Peri­od, le plus pro­fondé­ment pos­si­ble. Pour en ressor­tir beau­coup plus heureux qu’a­vant.

Ça va faire mal, ça va être moche, mais on ne peut pas y couper, et plus vite on y ren­tre, plus vite on en sort.


2. On est vraiment libres qu’à partir du moment où l’on a traité tous nos traumas

Cette année, c’est aus­si l’an­née où j’ai décou­vert les 11 sché­mas d’i­nadap­ta­tion de Young.
En regar­dant en face mes erreurs du passé, j’ai réal­isé que je repro­dui­sais sou­vent les mêmes sché­mas qui me pous­saient à per­dre de belles ami­tiés.

Je par­le des sché­mas de Young et de ma prise de con­science dans cet arti­cle.

Ces sché­mas étaient là depuis l’é­cole pri­maire, et j’ai com­pris que tant qu’ils seraient là, je ne serais pas com­plète­ment libre de mes choix : ce sont mes sché­mas qui dirig­eraient ma vie.

On répète notam­ment ces dynamiques tox­iques dans nos rela­tions avec les autres :

L’amour qu’on donne aux autres est lim­ité par l’amour qu’on se donne à soi.
Si tu as une quan­tité A d’amour que tu te donnes, tu ne pour­ras pas don­ner plus que A aux autres.

La façon dont on se traite est sou­vent un mod­èle pour la façon dont on traite les autres.
Si l’amour que tu te donnes est con­di­tion­nel, l’amour que tu don­neras aux autres le sera aus­si.

Et quand tu as des trau­ma­tismes non traités, surtout si ceux datent de ton enfance, ils se met­tent en tra­vers de ta rela­tion avec toi-même. Tu ne te donnes pas un amour incon­di­tion­nel, parce que tout au fond de toi, ces trau­ma­tismes t’ont don­né la croy­ance intime que…

Tu méri­tais tout le mal­heur qui t’est arrivé,
et aujour­d’hui tu ne mérites pas d’amour incon­di­tion­nel.

Dans ma rela­tion avec moi-même, je me don­nais un amour con­di­tion­nel :
“Je me don­nerai de l’amour si et seule­ment si j’ac­com­plis assez dans ma vie.”

J’avais cette croy­ance que pour être aimé, il fal­lait que j’ac­com­plisse beau­coup.
Que sans accom­plisse­ment, je n’é­tais rien, je ne ser­vais à rien.

J’ai com­pris que ce tra­vail sur mes sché­mas était prob­a­ble­ment le plus impor­tant de ma vie. Tant que mes sché­mas seraient act­ifs, je ne serai pas com­plète­ment maître de mes déci­sions.

Et pour men­er une vie qui me rend fier et heureux, autant com­mencer ce tra­vail main­tenant plutôt que de réalis­er trop tard que ce n’é­tait pas moi qui décidait de ma vie :

Notre libre arbi­tre n’est pos­si­ble qu’après s’être libérés de nos sché­mas.


3. Devenir adulte émotionnellement, c’est apprendre à agir inconditionnellement

Cette idée des stades de développe­ment d’en­fant à adulte, je la tiens égale­ment de Mark Man­son dans son livre ren­ver­sant Every­thing is F*cked :

1. Les enfants appren­nent les grands principes de la vie avec des essais-erreurs guidés par le plaisir et la douleur :
Ne pas touch­er le four, c’est chaud — manger des bon­bons, c’est bon.

2. Puis ils gran­dis­sent et font face à des sit­u­a­tions plus com­plex­es, et en tirent des principes plus com­plex­es avec plusieurs con­di­tions. C’est le stade de l’ado­les­cence :
Si je dis la vérité, mes par­ents m’en voudront moins que si je mens et qu’ils la décou­vrent, donc mieux vaut dire la vérité, sauf quand je peux bien la cacher.

Ces principes sont con­di­tion­nels et trans­ac­tion­nels : je dis la vérité pour obtenir une meilleure réac­tion de la part de mes par­ents.

3. Mais le stade adulte, le vrai stade adulte, c’est quand on apprend l’in­con­di­tion­nal­ité :
On est hon­nête, pour le sim­ple fait d’être hon­nête : parce que l’hon­nêteté, c’est la bonne chose à faire.
C’est ce que les stoï­ciens appel­lent agir selon la ver­tu.

L’hon­nêteté est une ver­tu.
La gen­til­lesse aus­si.
Le respect aus­si.

Si tu es gen­til avec quelqu’un de façon conditionnelle/transactionnelle, c’est à dire pour obtenir quelque chose de lui, c’est tor­du. Ce n’est plus de la gen­til­lesse. C’est du cal­cul. Et pour­tant, les gens qu’on dit “trop gen­tils” le font tout le temps. Moi y com­pris (je me soigne).

Ce sont des con­trats implicites du type :
Je suis gen­til avec toi, je fais pass­er tes désirs avant les miens…
Et en échange, tu m’ac­ceptes et me donnes l’amour que je n’ar­rive pas à me don­ner moi-même.

Ces con­trats implicites créent des attentes de la part de la per­son­ne “trop gen­tille”, des rela­tions trans­ac­tion­nelles et con­di­tion­nelles, et quand la per­son­ne n’ob­tient pas sa part du con­trat, elle se rem­plit petit à petit d’amer­tume et devient pas­sive agres­sive (ou explose d’un coup sans prévenir).

Les attentes et la con­di­tion­nal­ité pour­ris­sent les rela­tions. Elles ont pour­ri beau­coup des miennes.

Et devenir vrai­ment adulte, émo­tion­nelle­ment par­lant, c’est appren­dre à agir et don­ner sans attente de résul­tats, en com­mençant par le faire pour soi.


4. Quand on lâche prise sur nos attentes, les opportunités s’alignent devant nous

Après avoir atteint le fond de ma Pain Peri­od et être remon­té, une chose étrange m’est arrivée :

Petit à petit, j’ai lais­sé tomber.
J’ai lais­sé tomber l’idée d’être par­fait, irréprochable, dans le con­trôle.

Comme si en touchant le fond, j’avais com­pris que c’é­tait peine per­due.
J’avais vu tous les tra­vers dans lesquels j’é­tais tombé, toutes les choses qui était hors de mon con­trôle, et peu à peu, j’ai lais­sé tomber l’idée de tout con­trôler.

Peu à peu, j’ai lâché prise.

Et c’est là que le plus sur­prenant est arrivé :

En sor­tant de ma pain peri­od, j’ai ren­con­tré en très peu de temps des per­son­nes for­mi­da­bles, j’ai con­nec­té très vite avec cha­cune d’en­tre elles, et beau­coup m’ont com­pli­men­té sur “l’au­ra sere­ine” que je dégageaisCom­pli­ment que je n’avais jamais reçu avant.

Comme si en allant creuser les tré­fonds de mon âme à coups d’hon­nêteté rad­i­cale, j’avais changé quelque chose en moi, qui com­mençait à émerg­er et se remar­quer.

La forme, c’est le fond qui remonte à la sur­face.

Vic­tor Hugo

Comme si aus­si en lais­sant der­rière moi cer­taines rela­tions, je lais­sais à la place à de nou­velles, mieux adap­tées à qui j’é­tais en train de devenir.


En tra­ver­sant la pain peri­od, j’ai changé ma rela­tion avec moi-même. J’ai en même temps changé ma rela­tion avec le monde. J’ai arrêté d’es­say­er. J’ai lâché prise. Et en changeant mon regard sur le monde, le monde a changé à son tour :

Quand tu changes la manière dont tu regardes les choses, les choses que tu regardes changent.
Quand tu lâch­es prise, les choses s’alig­nent, les gens sont attirés, les oppor­tu­nités te tombent dessus.
C’est presque mag­ique.

Tu lâch­es prise sur les résul­tats, et étrange­ment les résul­tats sont au ren­dez-vous.
Bien plus que quand tu les attendais.

Mais c’est là le para­doxe dif­fi­cile à maîtris­er :

Si tu lâch­es prise, tu aug­mentes tes chances d’obtenir ce que tu veux : de nou­velles ren­con­tres, des oppor­tu­nités pro­fes­sion­nelles…
Mais tu ne peux pas lâch­er prise avec pour but d’obtenir ces choses-là. Parce que ça serait alors con­di­tion­nel et donc plus du lâch­er prise : le lâch­er prise, lui est incon­di­tion­nel.

Moins tu essaies, plus ça marche.

Ce para­doxe, c’est un con­cept qui s’ap­pelle la loi inver­sée, ou Back­wards Law, de Mark Man­son (oui, encore lui 😉) :

Les meilleures choses dans la vie, comme l’amour, la con­fi­ance, le respect, le charisme… vien­nent quand tu arrêtes de les chercher. Voici l’ar­ti­cle de Mark Man­son (en anglais) pour creuser le sujet.


Ma stratégie pour 2022

Sans sur­prise, le lâch­er prise et la résilience seront les deux thèmes prin­ci­paux de mon année 2022, à la fois per­son­nelle­ment, et pour le con­tenu que je vais écrire :

Lâch­er prise sur le passé, et dévelop­per sa résilience pour aller de l’a­vant.

Et pour faire la paix avec mon passé, mon objec­tif n°1 de ce trimestre est de ter­min­er les étapes 4 et 5 du proces­sus des 12 étapes de résilience :

Étape 4 — Cat­a­loguer tous mes sou­venirs dif­fi­ciles, moments de honte ou de ressen­ti­ment durant toute ma vie.
Étape 5 — Racon­ter ces sou­venirs à une per­son­ne de con­fi­ance, dans mon cas, mon coloc Pierre.

Un pas pour con­stru­ire ma philoso­phie…

Et un autre pas pour la trans­met­tre :

Mon grand objec­tif pour l’an­née 2022 sera de lancer ma pre­mière for­ma­tion payante sur ce site.

Conclusion pour cette année

Est-ce que ma philoso­phie te par­le ? Ou est-elle trop éloignée de la tienne ?

Si ma philoso­phie de vie ne t’a pas par­lé, restons-en là : je te souhaite bonne con­tin­u­a­tion sur ta route.

Mais si ma philoso­phie t’a par­lé… alors je te souhaite la bien­v­enue dans l’aven­ture !

Dans ce cas, dis-moi :

Quel est ton bilan pour 2021, et quels sont tes objec­tifs pour 2022 ?

Je suis curieux : réponds moi en com­men­taire ou par mail.

Sur ce, je te souhaite beau­coup de lâch­er prise. 😉

Source des images : Unsplash

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Loïc

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  • Super tra­vail !
    C’est le pre­mier de tes arti­cles que je lis car je me suis abon­née après ton appari­tion au live de Julien.
    Tu m’as par­ti­c­ulière­ment intéressée avec les sché­mas de Young.
    Et le point 3. Devenir adulte émo­tion­nelle­ment, c’est appren­dre à agir incon­di­tion­nelle­ment.
    => je me demande quel est donc le % de per­son­ne adulte émo­tion­nelle­ment sur cette planète ?!! Lais­sons nous sur­pren­dre et faisons en sorte d’en faire par­tie !

    L’en­tête de mon cerveau numérique est la cita­tion : “Be the change that you wish to see in the world.”― Mahat­ma Gand­hi
    alors, oui, je reste !
    Belle con­tin­u­a­tion

  • Mer­ci Miri­am !

    Oui les sché­mas c’est une sacrée décou­verte, je te con­seille le livre asso­cié : “Je réin­vente ma vie” de Jef­frey Young, et si tu n’es pas prête à lire le livre tout de suite, mon arti­cle sur le sujet est une bonne (grosse) entrée en matière.

    En effet, je ne pense pas que beau­coup atteignent le stade adulte émo­tion­nelle­ment… Comme le dit Mark Man­son dans son livre, il y a beau­coup de vrais adultes qui sont émo­tion­nelle­ment des ados, et même des vrais ados qui sont des adultes émo­tion­nelle­ment.

    Ah Gand­hi, une sacrée source d’in­spi­ra­tion ! J’adore cette cita­tion, je fais de mon mieux pour l’ap­pli­quer depuis quelques années 😉 Je suis ravi qu’elle t’in­spire aus­si !

    Belle con­tin­u­a­tion à toi aus­si !

  • Salut Loïc,

    Très très cool ton bilan.

    À mon tour de te remerci­er pour ton tra­vail. Tu com­plètes à mer­veille une de mes faib­less­es (le manque de soucis pour les détails).

    Il fau­dra aus­si que tu me dis­es com­ment tu fais pour ajouter “cliquez ici pour traduire la cita­tion”.

    Je vais creuser la lec­ture sur les 11 sché­mas d’i­nadap­ta­tion de Young (tu as eu ma curiosité).

    Keep dig­ging 😉

    J

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