Intelligence émotionnelle : le guide pour collaborer avec tes émotions

L’in­tel­li­gence émo­tion­nelle te per­met de com­pren­dre, et surtout résoudre le para­doxe suiv­ant :

Pourquoi agit-on par­fois con­tre notre pro­pre intérêt…
… même si on sait ce qu’on devrait faire à la place ?
  • Tu te laiss­es marcher dessus… alors que tu sais que tu devrais t’af­firmer
  • Tu t’ac­croches à une rela­tion tox­ique… alors que tu sais que tu devrais t’en éloign­er
  • Tu pro­cras­tines jusqu’au dernier moment… alors que tu sais que tu devrais t’y met­tre main­tenant

On sait ce qu’on devrait faire… mais on n’y arrive pas.
Et on s’en veut.

C’est pour­tant sim­ple, non ?

Et bien en vérité… on s’y prend mal.
Et la meilleure manière de chang­er ça, c’est de dévelop­per ton intel­li­gence émo­tion­nelle.

Alors…

Com­ment agir dans ton pro­pre intérêt au lieu d’avoir des com­porte­ments auto-destruc­teurs ?

C’est le sujet de cet arti­cle.



Pourquoi agit-on contre notre propre intérêt ?

  • Arrêter de fumer
  • Oser pour­suiv­re ses rêves
  • S’af­firmer
  • Met­tre fin à une rela­tion tox­ique
  • Arrêter de pro­cras­tin­er et de s’au­to-sabot­er

On a beau savoir qu’on a un de ces prob­lèmes… ça ne le résoud pas pour autant.

C’est parce que ces prob­lèmes se situent au niveau émo­tion­nel.
Tu peux les com­pren­dre au niveau intel­lectuel, mais ça ne suf­fi­ra pas.

Ces prob­lèmes étant des prob­lèmes émo­tion­nels… il faut les résoudre au niveau émo­tion­nel. Et bien sûr : ils auront unique­ment des solu­tions émo­tion­nelles.

Et la source du prob­lème, c’est un prob­lème de com­mu­ni­ca­tion entre ta rai­son et tes émo­tions :

  1. Soit tu essaies de domin­er tes émo­tions par la volon­té et la rai­son : tu n’é­coutes pas assez tes émo­tions et ton corps, tu tires sur la corde…
  2. Soit tu laiss­es ta rai­son se faire domin­er par tes émo­tions : tu écoutes trop tes émo­tions et tu leur laiss­es le champ libre, ce qui te mène à des com­porte­ments irra­tionnels et des humeurs en dent de scie…

Si tu n’é­coutes pas assez tes émo­tions, elles finis­sent par se venger : pro­cras­ti­na­tion, stress, mal­adies, voire burn-out et can­cer.

Si tu écoutes trop tes émo­tions, ta rai­son vient te blâmer de n’être qu’un sale petit *** irra­tionnel, et tes émo­tions se ven­gent en retour (en sab­otant toute ratio­nal­ité restante).

Dans les deux cas, ce n’est pas en con­tin­u­ant ce que tu as tou­jours fait que ça va chang­er.

La clé de l’in­tel­li­gence émo­tion­nelle, c’est de faire com­mu­ni­quer ta rai­son et tes émo­tions de manière équili­brée. Sans que l’un domine l’autre.


Imag­ine que ton intel­li­gence est frac­tion­née en 2 cerveaux :

Le cerveau rationnel et le cerveau émotionnel : les deux frères ennemis

L'intelligence émotionnelle et le concept des deux cerveaux - émotionnel et rationnel

Non, je ne vais pas te par­ler de cerveau gauche et de cerveau droit…

  • Le cerveau rationnel, c’est la par­tie de toi qui pense en mots et qui cal­cule. C’est celui que tu utilis­es pour rem­plir ta déc­la­ra­tion d’im­pôts. C’est l’adulte respon­s­able en toi.
  • Le cerveau émo­tion­nel, c’est la par­tie de toi qui pense en images et en intu­itions. C’est celui qui a envie de déchir­er tes comptes et danser sur la table. C’est par­fois un enfant capricieux.

Cerveau rationnel

Cerveau émo­tion­nel

Ver­bal

Non ver­bal

Il cor­re­spond à ta volon­té, ta rai­son, ta capac­ité d’analyse

Il cor­re­spond à tes émo­tions, tes intu­itions, tes pul­sions et tes instincts

Il pense en phras­es et en idées

Il pense en images, sen­sa­tions, intu­itions et émo­tions

Tu l’u­tilis­es plutôt de manière délibérée

Tu l’u­tilis­es de manière automa­tique et involon­taire

Il est très éner­gi­vore et se fatigue vite

Il ne te demande aucun effort : c’est ton sys­tème par défaut

Il est méthodique, pré­cis et impar­tial

Il est créatif, intu­itif et chao­tique

Il cal­cule, réflé­chit et analyse

Il imag­ine, ressent et sup­pose

Il va lente­ment mais se trompe peu

Il va extrême­ment vite mais manque de pré­ci­sion et se trompe sou­vent

Ce mod­èle me vient du livre Every­thing Is Fucked de Mark Man­son qui se base lui-même sur le mod­èle Sys­tème 1 / Sys­tème 2 : Les deux vitesses de la pen­sée, un livre de Daniel Kah­ne­man (voir le résumé sur Wikipé­dia).


Main­tenant, imag­ine que ta con­science est représen­tée par une voiture.

On a ten­dance à se dire que c’est le cerveau rationnel qui con­duit, l’adulte respon­s­able, et que le cerveau émo­tion­nel, l’en­fant, fait le copi­lote et par­fois crie TOURNE À DROITE, ILS ONT DES GLACES À LA FRAISE !!!!

Le cerveau rationnel se demande si c’est raisonnable, et si oui, il tourne tran­quille­ment à droite en met­tant son clig­no­tant.

Mais le cerveau rationnel est arrivé plus tard dans l’évo­lu­tion. Ce n’est pas lui qui nous a per­mis d’éviter le plus de dan­gers, ce n’est donc pas lui qui est aux com­man­des :
Le cerveau rationnel est seule­ment copi­lote.

C’est le cerveau émo­tion­nel qui con­duit ta con­science.

C’est pour ça que tu vas faire une chose même si tu sais que tu devrais plutôt en faire une autre. Rationnelle­ment, tu sais ce que tu devrais faire, mais émo­tion­nelle­ment, tu veux autre chose.

Une jolie métaphore pour te représen­ter ça, c’est de t’imag­in­er que ton cerveau rationnel est sur un éléphant et le dirige. L’éléphant c’est ton cerveau émo­tion­nel. Le rationnel pour­ra crier les direc­tions autant qu’il veut sur l’éléphant, en fin de compte, c’est l’éléphant qui décide où il va…

La métaphore de l'éléphant pour comprendre l'intelligence émotionnelle

Et j’imag­ine qu’on est d’ac­cord :
Crier con­tre l’éléphant sera con­tre-pro­duc­tif…

Pour­tant, crier comme ça sur notre cerveau émo­tion­nel, on le fait sou­vent. Parce que notre cul­ture nous a appris à le faire :

Tu cries sur l’éléphant…

  • Quand tu te blâmes parce que tu as pro­cras­tiné toute la journée en scrol­lant sur ton télé­phone.
  • Quand tu n’as pas osé aller par­ler à cette per­son­ne qui te plai­sait.
  • Quand tu n’as pas osé t’af­firmer et défendre tes idées.

Et plein d’autres raisons “rationnelles” de te blâmer.

Ces 2 cerveaux, notre cul­ture nous a appris à les faire se bat­tre. Ce sont deux frères enne­mis…

L’in­tel­li­gence émo­tion­nelle, c’est appren­dre à les faire com­mu­ni­quer.


Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ? Définition

Pour l’ex­primer sim­ple­ment :

L’in­tel­li­gence émo­tion­nelle, c’est ta capac­ité à com­pos­er avec tes émo­tions et celles des autres pour avancer dans la direc­tion sug­gérée par ta rai­son, tout en respec­tant les besoins de cha­cun.

L’in­tel­li­gence émo­tion­nelle rassem­ble ain­si plusieurs com­pé­tences :

  1. Percevoir tes émo­tions et celles des autres, les iden­ti­fi­er et éval­uer leur inten­sité
  2. Exprimer tes émo­tions sans qu’elles te sub­mer­gent
  3. Réguler tes émo­tions et celles des autres
  4. Inté­gr­er tes émo­tions et celles des autres dans tes raison­nements
  5. Com­pren­dre l’é­clairage que ces émo­tions t’ap­por­tent sur une sit­u­a­tion
  6. Tir­er des actions con­crètes pour amélior­er effi­cace­ment une sit­u­a­tion
  7. T’au­to-motiv­er pour appli­quer ces actions et per­sévér­er sur la durée
  8. Utilis­er ton empathie et ton intu­ition pour appli­quer toutes les com­pé­tences précé­dentes de manière adap­tée dans tes rela­tions avec les autres
L’in­tel­li­gence émo­tion­nelle c’est la man­i­fes­ta­tion con­crète de ces com­pé­tences en temps voulu, de manière adéquate et pro­por­tion­née afin d’être effi­cace dans une sit­u­a­tion don­née.

Daniel Gole­man, psy­cho­logue expert du sujet

Pour con­stru­ire cette liste de com­pé­tences, j’ai fait une syn­thèse des travaux de Peter Salovey et John May­er et de ceux de Daniel Gole­man sur l’in­tel­li­gence émo­tion­nelle.


En dévelop­pant ton intel­li­gence émo­tion­nelle, tu appren­dras à…

  1. Gér­er tes émo­tions et en faire des amies pour pren­dre de meilleures déci­sions
  2. Te remet­tre des blessures de ton passé qui te hantent sans que tu ne le sach­es
  3. Appren­dre à t’aimer, te foutre la paix et appréci­er ta vie comme elle est
  4. Avancer de manière durable en direc­tion de tes objec­tifs, sans te surmen­er
  5. Flu­id­i­fi­er tes inter­ac­tions sociales et résoudre les con­flits sans dom­mages col­latéraux

Appliquons ceci à nos 2 cerveaux préférés :

L’in­tel­li­gence émo­tion­nelle con­siste à rééquili­br­er la bal­ance entre ton cerveau rationnel et ton cerveau émo­tion­nel pour qu’ils com­mu­niquent et tra­vail­lent ensem­ble, au lieu de se faire des crass­es.

Elle con­siste donc à align­er leurs envies dans la même direc­tion, la direc­tion que le cerveau rationnel a sug­géré. Pour con­stru­ire cette direc­tion, le cerveau rationnel s’ap­puie sur ses pro­pres cal­culs mais aus­si sur les éclairages du cerveau émo­tion­nel.

Le cerveau émo­tion­nel donne l’élan qui nous fait pass­er à l’ac­tion, tan­dis que le cerveau rationnel sug­gère la direc­tion.

Rap­pelons-le, c’est le cerveau émo­tion­nel qui con­duit et qui choisit la direc­tion finale, mais avec de la pra­tique (de la patience, et beau­coup de com­pas­sion), le cerveau rationnel peut l’in­flu­encer.

Si tu parviens à faire tra­vailler tes deux cerveaux dans la même direc­tion, le rationnel peut canalis­er la for­mi­da­ble énergie de l’é­mo­tion­nel et t’emmener très, très loin.

Imag­ine faire courir un éléphant. Il prend du temps à démar­rer, mais une fois qu’il est lancé à toute vitesse… 

Tu ne peux plus l’ar­rêter.


Comment développer son intelligence émotionnelle avec les 2 cerveaux

Dévelop­per ton intel­li­gence émo­tion­nelle revient à entraîn­er ton cerveau rationnel à écouter ET influ­encer ton cerveau émo­tion­nel pour avancer dans la direc­tion que tu veux.

Et donc pour ça, il faut jouer le rôle de médi­a­teur interne pour faire com­mu­ni­quer tes 2 cerveaux.

Alors, con­crète­ment, com­ment on fait ça ?

Avec un dia­logue intérieur :

Tu pos­es des ques­tions dans ta tête à ton cerveau émo­tion­nel, tu attends sa réponse, et tu réponds en fonc­tion. Comme une con­ver­sa­tion :

  • D’un côté tu as ton cerveau rationnel. Tu en prends le con­trôle con­sciem­ment pour pos­er des ques­tions à ton cerveau émo­tion­nel.
  • De l’autre, tu as ton cerveau émo­tion­nel. C’est comme un enfant de 5 ans timide : ses répons­es ne sont pas très explicites, alors tu joues à chaud froid en lui posant des ques­tions sim­ples, à deux répons­es pos­si­bles.

Tout de suite, un exem­ple.

Com­ment j’ai con­va­in­cu mon cerveau émo­tion­nel d’écrire cet arti­cle, via un dia­logue intérieur :

Comme je suis per­fec­tion­niste, je me met­tais la pres­sion pour écrire cet arti­cle, et c’é­tait trop pour mon cerveau émo­tion­nel : il ne voulait pas écrire, il préférait pro­cras­tin­er pour éviter de s’y con­fron­ter. Mais je l’ai per­suadé de s’y met­tre quand même.

Le déroulé de mon dia­logue intérieur :


Tu te sens bien ? — moi, via le cerveau rationnel

Non - le cerveau émo­tion­nel

C’est de la peur ?

Oui

Est-ce que c’est parce que je te mets trop la pres­sion pour écrire cet arti­cle ?

Oui

Et s’il n’y avait pas cette pres­sion, tu apprécierais qu’on écrive cet arti­cle ?

Oui

Okay, et si plutôt que finir l’ar­ti­cle, on se dit qu’on ter­mine cette par­tie puis on va regarder la série que tu adores, ça t’i­rait ?

Mouais…

Mouais quoi, c’est l’ar­ti­cle ou la récom­pense qui te gêne ?

La récom­pense.

Ah, tu préfères lire un roman ?

Oui…

Okay, ça me va. C’est tout bon pour toi ?

Oui !

Génial ! On s’y met.


Ça te paraît ridicule ? Essaie avant de juger 😉

C’est rude­ment effi­cace.


Pratiquer le dialogue intérieur, en 4 étapes

Développer son intelligence émotionnelle avec la pratique du dialogue intérieur

Voyons étape par étape com­ment tu peux appli­quer ce dia­logue.


1. Prendre le contrôle du cerveau rationnel et poser des questions

On va ten­ter directe­ment un mini exer­ci­ce :

Inspire pro­fondé­ment et expire un bon coup.

Puis :

Tout en por­tant atten­tion à ce que tu pens­es, pose-toi la ques­tion suiv­ante dans ta tête : 

Com­ment est-ce que je m’ap­pelle ?

Et écoute la réponse…


Tu as enten­du une mini pen­sée qui t’a don­né ton prénom, n’est-ce pas ?

Tu peux essay­er en te posant d’autres ques­tions, en te deman­dant le prénom des mem­bres de ta famille, par exem­ple.

L’in­tu­ition, c’est la réponse qui vient automa­tique­ment dans ta tête quand tu te pos­es une ques­tion. C’est ta pre­mière pen­sée. Cette voix, c’est ton intu­ition, c’est ton cerveau émo­tion­nel.

Et c’est sur cette voix que se repose le dia­logue intérieur.

Si tu attends plus longtemps que la pre­mière pen­sée, ça ne sera plus le cerveau émo­tion­nel mais le cerveau rationnel qui répon­dra.


La pre­mière étape, c’est donc te pos­er des ques­tions dans ta tête et de réus­sir à enten­dre la réponse de ton intu­ition.


2. Localiser le cerveau émotionnel et lui adresser tes questions

Main­tenant, pour mieux dia­loguer avec le cerveau émo­tion­nel, il faut que tu t’adress­es directe­ment à lui.

Essayons un deux­ième exer­ci­ce :

De nou­veau, inspire pro­fondé­ment et expire un bon coup.

Puis :

Localise l’é­mo­tion qui est vivante dans ton corps :

Les ten­sions, la chaleur et les mou­ve­ments dans ton coeur, ta mâchoire, ta gorge, tes poings, ton ven­tre…

Est-ce que c’est agréable ou désagréable ?

Essaie de localis­er le cen­tre de l’é­mo­tion.

Et main­tenant, imag­ine-toi qu’à la place de cette émo­tion, il y a un enfant d’en­v­i­ron 5 ans.

Cet enfant, c’est toi plus jeune.

Cet enfant, il a besoin d’amour.

Et main­tenant, adresse-lui cette ques­tion dans ta tête :

Salut toi, com­ment est-ce que tu te sens ?

Dirige la ques­tion vers ton enfant intérieur, local­isé au cen­tre de l’é­mo­tion, dans ton corps.

Et écoute la réponse…

Tu as réus­si ?

Ça y est, tu as établi le pre­mier con­tact !


3. Dialoguer avec le cerveau émotionnel, avec compassion et bienveillance

Le dia­logue que tu vas avoir avec ton cerveau émo­tion­nel, per­son­nifié par cet enfant, doit se dérouler avec plein de com­pas­sion et de bien­veil­lance.

Comme si tu écoutais un enfant que tu veux con­sol­er.

Le maître-mot ici est accueil­lir : accueil­lir ses répons­es, sans aucun juge­ment… Même si tu as l’im­pres­sion d’être ridicule. 😉

Cet enfant est timide et intu­itif.

Il ne va pas for­cé­ment te répon­dre avec des mots, mais plutôt avec des images, des sen­sa­tions et des intu­itions. Et des émo­tions bien sûr.

Et timide dans le sens où tu vas lui pos­er des ques­tions, et il va te répon­dre avec des répons­es peu explicites ou détail­lées. Alors il faut creuser, patiem­ment, en posant des ques­tions avec deux répons­es pos­si­bles plutôt que des ques­tions ouvertes et se diriger en jouant à chaud froid.

Plus tu pra­ti­queras, plus ton intu­ition se dévelop­pera, et plus tu pour­ras pos­er des ques­tions ouvertes ET com­pren­dre la réponse que tu reçois.

Le but ici étant d’in­flu­encer ton cerveau émo­tion­nel à faire ce que tu veux faire :

  • Te motiv­er à tra­vailler sur un pro­jet
  • Oser faire quelque chose qui te fait peur
  • Etc.


4. Négocier et présenter les bonnes motivations pour le mettre en action

Une fois que tu as com­pris com­ment dia­loguer avec ton cerveau émo­tion­nel, c’est là que tu cherch­es à le motiv­er pour faire ce que tu veux, tout en te sen­tant bien. Parce que si tu te sens mal, tu ne vas pas aller bien loin.

La clé, c’est de motiv­er ton cerveau émo­tion­nel à faire ce que tu veux lui faire faire en lui présen­tant les bonnes carottes. Et bien sûr, ces carottes seront émo­tion­nelles :

  • Soit un pourquoi fort : je veux ter­min­er cet arti­cle pour aider des gens à se sen­tir mieux et avancer sur leurs pro­pres pro­jets.
  • Soit une récom­pense type plaisir : une fois que j’ai ter­miné cet arti­cle, je m’au­torise à faire telle chose qui me fait plaisir.
La motivation avec une carotte émotionnelle

Rap­pelle-toi que le cerveau émo­tion­nel c’est l’éléphant qui décide où il va. Si la carotte émo­tion­nelle que tu agites devant sa trompe ne lui con­vient pas, il ne bougera pas, ou alors pas là où tu veux qu’il aille.

Voici quelques principes illus­trés pour influ­encer ton cerveau émo­tion­nel :

  • Lui pro­pos­er de tra­vailler 1h. Si 1h c’est trop, réduire à 30 min. Si c’est encore trop, réduire jusqu’à ce que la quan­tité ne fasse plus peur. Ça marche avec tout : le nom­bre d’ab­dos à faire, le nom­bre de pages à lire, le nom­bre de mots à écrire…
  • Lui pro­pos­er de tra­vailler 1h et ensuite une récom­pense plaisir. Regarder une série, une vidéo YouTube, lire un livre qui te plaît, écouter de la musique, manger quelque chose, sor­tir te balad­er, voir un ami, etc… 
  • Faciliter l’ac­tion que tu veux lui faire faire. Par exem­ple si tu veux courir : pré­pare tes affaires de sport la veille à côté de ton lit, mets-les en t’ha­bil­lant le matin, comme ça pour courir il te suf­fit de sor­tir de chez toi et… courir.
  • Rajouter de la fric­tion pour ce que tu veux éviter. Si tu veux réduire le choco­lat, n’en achète sim­ple­ment pas, ou alors range-le à la cave. Tu vas vite dimin­uer. Si tu veux te lever directe­ment quand ton réveil sonne, mets-le à l’autre bout de ta cham­bre, ou mieux, télécharge une appli­ca­tion réveil qui ne s’ar­rête que quand tu scannes un QR code, que tu as affiché dans ta salle de bain. J’ai fait ça un moment, c’é­tait rad­i­cal.


Une fois que tu seras capa­ble d’in­flu­encer ton cerveau émo­tion­nel, ta vie sera beau­coup plus sim­ple…

À quoi ressemblera ta vie si tu cultives ton intelligence émotionnelle

Imag­ine…

  • Tu prends con­science au moment où elles arrivent des émo­tions dans ton corps et ton esprit.
  • Tu es capa­ble de les iden­ti­fi­er, les nom­mer, et si besoin les exprimer.
  • Tu les gères sere­ine­ment, en déco­dant facile­ment le mes­sage qu’elles t’ap­por­tent.
  • Tu utilis­es ce mes­sage pour pren­dre des déci­sions éclairées, mêlant rationnel ET émo­tion­nel.
  • Tu choi­sis les actions à pren­dre, et tu t’as­sures qu’elles con­vi­en­nent à ta rai­son ET tes émo­tions (et celles des autres si d’autres sont impliqués).
  • Tu t’har­nach­es à tes émo­tions comme à des chevaux et tu t’au­to motives pour agir dans le sens que tu as décidé. Comme tes émo­tions sont avec toi, tu vas vite et loin.
  • Sur le chemin, tu écoutes tes émo­tions et tu ajustes la vitesse et la direc­tion en fonc­tion pour rester aligné avec tes valeurs ET respecter le rythme de ton corps.
  • Avec les per­son­nes que tu ren­con­tres, tu sens intu­itive­ment quoi dire pour les per­suad­er que ta vision est dans leur intérêt, com­ment les récon­forter si elles vont mal et com­ment désamorcer les con­flit et trou­ver un bon com­pro­mis avant qu’il n’y ait trop de dégâts.

Bref, tu es équipé·e pour une belle vie.

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Loïc

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  • J’ai pleuré de rire avec l’im­age de l’éléphant !!
    Et bien sûr, mer­ci pour les con­seils !

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