Hyperémotivité : 12 conseils pour gérer les montagnes russes

Quand j’avais 14 ans, je vivais par procu­ra­tion.

J’é­tais hyper­é­mo­tif : je ressen­tais tout plus fort que les autres. Et parce que j’avais trop peur d’af­fron­ter le monde extérieur, parce que j’é­tais trop timide, je vivais à tra­vers les films et séries que je regar­dais. Plus les émo­tions étaient intens­es, plus j’avais l’im­pres­sion de vivre.

Je suis tou­jours hyper­é­mo­tif. Ça, ça ne change pas. Mais ça fait main­tenant un paquet d’an­nées que j’ai com­mencé à vivre dans le vrai monde. Mes émo­tions ne m’ont pas quit­té, mais j’ai appris à vivre avec. Aujour­d’hui, je pense que cette hyper­é­mo­tiv­ité est une force.

Mais pour la con­sid­ér­er comme une force, encore faut-il appren­dre à com­pos­er avec

C’est ce que je te pro­pose de voir ensem­ble dans cet arti­cle : 12 con­seils pour mieux gér­er ton hyper­é­mo­tiv­ité.


Test hyperémotivité : 10 signes que tu es hyperémotif·ve

Si tu as plus de 50%, tu es sûre­ment hyper­é­mo­tif ou hyper­é­mo­tive.

Le test d’hy­per­é­mo­tiv­ité est aus­si disponible ici.


Hyperémotivité : définition de l’hypersensibilité émotionnelle

L’hy­per­é­mo­tiv­ité, c’est le fait d’avoir des réac­tions émo­tion­nelles bien plus fortes que la moyenne.

Tes réac­tions sont plus fortes, parce que tes émo­tions sont plus fortes. Ce n’est pas que tu en fais trop, c’est que tu en ressens trop. Et ça n’ar­rête jamais.

Tu peux aller à un musée avec un ami et être ému·e aux larmes par la beauté de l’art et sa mise en scène… alors que ton ami s’en­nuiera royale­ment.


L’hyperémotivité, c’est pouvoir ressentir à tout moment une joie ecstatique, une colère dévastatrice ou une tristesse sans fond.

Les hyper­é­mo­tifs ressen­tent donc tout plus fort, et vivent chaque sit­u­a­tion avec plus d’in­ten­sité. Quand on est hyper­é­mo­tif, c’est pour le meilleur et pour le pire.

Ça peut être dif­fi­cile à vivre, parce qu’un rien te fait souf­frir, et tes réac­tions peu­vent met­tre les autres mal à l’aise, parce qu’ils les jugent exces­sives. Les cri­tiques sur tes réac­tions exces­sives te fer­ont souf­frir, et tu souf­friras aus­si de ton sen­ti­ment de décalage par rap­port à ceux que tu trou­ves pour le coup, insen­si­bles.

C’est égale­ment com­pliqué à gér­er pour l’en­tourage qui a con­stam­ment l’im­pres­sion de marcher sur des oeufs. Pour éviter ces sit­u­a­tions, le con­seil n°4 sera bien utile.

Mais bien sûr, tu peux appren­dre à mieux gér­er tes émo­tions et réduire tes émo­tions néga­tives pour que le posi­tif sur­passe de loin le négatif. C’est ce que tu décou­vri­ras dans les 12 con­seils qui vont suiv­re.

Avant ça, quelques pré­ci­sions pour que tu com­prennes un peu mieux ce fonc­tion­nement :


L’hyperémotivité est un type de sensibilité, mais pas le seul.

Tu as sûre­ment enten­du par­ler d’hy­per­sen­si­bil­ité…
Alors, quelle est la dif­férence ?

L’hy­per­é­mo­tiv­ité est un type d’hy­per­sen­si­bil­ité, tous les hyper­é­mo­tifs sont donc hyper­sen­si­bles. Mais quand on est hyper­sen­si­ble, on peut aus­si être :

  • Hyper­em­pathique : on ressent con­stam­ment les émo­tions des autres, sans pou­voir dire stop. 
  • Hyper­esthésique : on ressent inten­sé­ment les stim­u­la­tions des 5 sens, et ça peut être épuisant.


Il y a beaucoup d’hypersensibles parmi les surdoués.

Ton hyper­é­mo­tiv­ité sig­ni­fie que tu es hyper­sen­si­ble.
Mais elle peut aus­si être signe que tu es surdoué·e. On dit aus­si haut poten­tiel ou zèbre, per­so je préfère le terme zèbre, moins con­noté.

Quand tu as ce type de fonc­tion­nement ultra­sen­si­ble, il est néces­saire que tu te con­stru­is­es une vie en accord avec ton fonc­tion­nement qui te pro­tège. Clique ici pour décou­vrir la stratégie qui m’a per­mis de bien vivre mon hyper­sen­si­bil­ité.

Et quand on est vic­time de ces émo­tions encom­brante… c’est nor­mal de vouloir s’en débarass­er :


Toi aussi tu as essayé d’anesthésier tes émotions ?

J’ai essayé de faire taire mon cerveau et mes émo­tions. Incon­sciement, j’ai util­isé presque toutes les straté­gies suiv­antes. Ce sont des straté­gies d’évite­ment courantes chez les hyper­é­mo­tifs. Mais elles ne marchent pas, et finis­sent tou­jours par te causer des émo­tions bien plus atro­ces. Les voici :

1. Être trop gentil·le

Quand tu dis non, tu sens l’autre per­son­ne se fer­mer, tu sens qu’elle n’est pas con­tente, et ça te fait mal. Et si je dis­ais tou­jours oui… Est-ce que ça serait pas plus sim­ple ?

2. La dépendance affective

Quand tu vis des émo­tions si fortes, tu fuis les émo­tions néga­tives et pour­su­is les pos­i­tives. Alors quand quelqu’un te fait te sen­tir bien, tu t’ac­croches. Jusqu’à ne plus pou­voir vivre sans l’autre.

3. La timidité

Tu inter­prètes la moin­dre parole, le moin­dre soupir en ta défaveur. Et tu n’ar­rives pas à pass­er à autre chose. Alors les sit­u­a­tions sociales devi­en­nent sources d’une anx­iété paralysante : c’est la timid­ité.

4. La victimisation

Quand toutes les cri­tiques te font si mal, tu choi­sis de te dire que ce n’est pas de ta faute, et que le monde est injuste. Les autres te veu­lent du mal, alors que toi, tu n’as rien fait de mal.

5. Le perfectionnisme

Si tout ce que tu fais est par­fait, alors il n’y a plus la place pour les émo­tions néga­tives, et les gens ne peu­vent que t’aimer ! Alors tu te mets à pour­suiv­re le fan­tasme d’une vie sans mal­heur, en cher­chant la per­fec­tion dans tout ce que tu fais.

6. La boulimie

Pour éviter ces émo­tions qui ne te lais­sent pas de répit, tu te réfu­gies dans la nour­ri­t­ure qui t’ap­porte une sat­is­fac­tion court-terme et te font oubli­er, quelques instants, tous ces maheurs qui t’as­sail­lent. Les hyper­é­mo­tifs peu­vent aus­si avoir d’autres trou­bles ali­men­taire, l’ex­pli­ca­tion sera dif­férente.

7. Les addictions en tout genre

Tout comme la boulim­ie juste avant, toute addic­tion sera une stratégie pour oubli­er juste un instant tes émo­tions avec des shots de dopamine. D’où l’im­pul­siv­ité de cer­tains hyper­é­mo­tifs. Ces addic­tions peu­vent con­cer­net la drogue, l’al­cool, mais aus­si inter­net, les réseaux soci­aux, la télé, les sen­sa­tions fortes…

Mais tes émo­tions sont des mes­sages à ton inten­tion. Et si tu les évites, elles revi­en­nent, encore plus fortes, jusqu’à ce que tu com­pren­nent le mes­sage. Alors au lieu de les éviter, on va les pren­dre par la main, les écouter, puis les laiss­er s’en aller en paix…


12 conseils pour mieux gérer les montagnes russes émotionnelles

3…
2…
1…
C’est par­ti !


1. Faire du journaling pour mieux comprendre ses émotions

Écrire, c’est ranger le bor­del qu’on a dans la tête.

Quand mes émo­tions sont trop fortes, et que je n’y com­prends rien, ce qui m’aide tou­jours, c’est de les pos­er à l’écrit.

Dans ta tête, il y a une tem­pête. Tes pen­sées fusent, et tu n’as pas le temps de voir où elles vont qu’une nou­velle t’a déjà emporté·e plus loin. C’est qua­si­ment impos­si­ble de tenir une réflex­ion à la fois poussée et avec du recul dans ta tête quand tu es sous le coup de l’é­mo­tion. Mais si tu écris tes pen­sées, tu gardes la trace de ton raison­nement, et tu te perds bien moins facile­ment !

Cer­tains préfèrent le papi­er parce que ça les recon­necte au moment présent.
Moi ça me frus­tre parce que ça ne va pas assez vite, alors j’écris au clavier sur un PC.
Teste les deux, et choi­sis ce qui te con­viens le mieux.

Mon proces­sus de jour­nal­ing (celui qui marche) se résume sou­vent à :

  1. Vom­ir mes émo­tions sans aucune retenue, pour faire pass­er la vague.
  2. Chercher à com­pren­dre com­ment je me sens et pourquoi.
  3. Pren­dre du recul et me met­tre à la place des con­cernés pour être plus rationnel.
  4. Choisir les actions à met­tre en place pour mieux gér­er la prochaine fois (et m’ex­cuser si j’ai fait du mal à quelqu’un).
  5. Met­tre en place le pre­mier pas de chaque action pour engager le proces­sus.


2. Se réserver un temps d’auto compassion

Dans la même veine, il est impor­tant que tu te réserves un temps seul·e ou tu te donnes de l’amour et de la com­pas­sion. Ça sera très utile quand tu es mal.
Le jour­nal­ing peut être une solu­tion. Une autre serait de tester une médi­ta­tion de l’au­to com­pas­sion. Une autre enfin serait de faire une activ­ité que tu aimes sincère­ment et où tu prends soin de toi.

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3. Expliciter systématiquement ses émotions sur la base de la CNV

Toute émo­tion vient d’un besoin qui a été nour­ri ou au con­traire oublié. C’est la base de la com­mu­ni­ca­tion non vio­lente (CNV).

Chaque fois que je me sens mal par rap­port à une sit­u­a­tion, je peux expliciter mon ressen­ti grâce à la méth­ode OSBD, un acronyme pour :

  1. Obser­va­tion (la sit­u­a­tion en cause, factuelle, sans juge­ment)
  2. Sen­ti­ment (le ressen­ti per­son­nel lié à la sit­u­a­tion)
  3. Besoin (le besoin qui a engen­dré le sen­ti­ment)
  4. Demande (la demande à faire à soi ou à l’autre pour résoudre la sit­u­a­tion)


Un exem­ple d’OS­BD :

Ton copain (ou ta copine) t’ap­pelle et te dit qu’il mange avec ses amis ce soir et qu’il ren­tr­era tard. Ça te met hors de toi, tu l’engueules et lui rac­croches au nez. Mais tu ne sais pas bien pourquoi tu as réa­gi comme ça.

Ver­sion OSBD :

  1. Obser­va­tion = Quand il m’a dit qu’il ne mangeait pas à la mai­son,
  2. Sen­ti­ment = Je me suis sen­ti triste et en colère
  3. Besoin = Parce que je m’é­tais dit qu’on passerait la soirée ensem­ble et parce que j’ai besoin de con­nex­ion,
  4. Demande = J’aimerais donc lui envoy­er un mes­sage pour m’ex­cuser, m’ex­pli­quer et lui deman­der si c’est pos­si­ble qu’on passe la soirée ensem­ble demain.


Ça a une dou­ble util­ité : pour toi, et pour les autres.

1. Pour toi, parce que quand tu ne com­prends rien à tes émo­tions, les nom­mer et reli­er l’é­mo­tion à la sit­u­a­tion et au besoin cor­re­spon­dants te per­me­t­tra d’y voir tout de suite plus clair. Bien sûr, ça demande de l’en­traîne­ment avant d’y arriv­er spon­tané­ment.

Mais le sim­ple fait de faire une pause dans ton oura­gan émo­tion­nelle pour com­pren­dre le besoin asso­cié t’aidera à te calmer et pren­dre du recul. Et tu sauras quelle action faire pour que ça aille mieux : c’est le but de la demande.

Bien sûr si ça t’aide tu peux faire ce proces­sus à l’écrit.

2. Pour les autres, parce que si tu parviens à expliciter pourquoi tu as réagis si forte­ment, ils te regarderont moins comme un extrater­reste et pour­ront se reli­er en empathie à ton besoin. Grâce à la demande, vous pour­rez chercher ensem­ble un com­pro­mis pour nour­rir ton besoin. Et si ce n’est pas pos­si­ble, tu devras t’oc­cu­per de ton besoin autrement.


4. Rechercher activement les critiques et métacommuniquer

La CNV per­met de faire de la méta­com­mu­ni­ca­tion, c’est-à-dire com­mu­ni­quer sur com­ment on com­mu­nique.

Quand on est hyper­é­mo­tif, on sur-inter­prète facile­ment les faits et gestes des autres : si l’autre lève légère­ment les yeux aux ciel, on se dit que c’est de notre faute et qu’on a fait quelque chose de mal.

Ça vaut donc le coup d’en par­ler pour expliciter les non-dits et ressen­tis de cha­cun :

  • Quand tu as levé les yeux aux ciel, est-ce que tu étais énervé ?
  • Est-ce que c’é­tait à cause de quelque chose que j’ai pu faire ?
  • Et si oui, quoi ?

C’est ça, méta­com­mu­ni­quer. Et en tant qu’hy­per­sen­si­ble, ça a sauvé mes rela­tions.


Con­cer­nant les cri­tiques :

Si chaque fois qu’on te fait une remar­que ou une cri­tique, tu réagis très forte­ment, ça peut être com­pliqué à gér­er pour ton entourage. Ils n’osent peut être plus te dire les choses, par peur d’être con­fron­té à une réac­tion à laque­lle ils ne sauraient faire face.

Pour épargn­er ces dilemmes à ton entourage, il est donc impor­tant d’ou­vrir le dia­logue :

  1. Tu peux leur expli­quer com­ment tu gères la cri­tique. Voir l’ex­em­ple ci-dessous.
  2. Tu peux leur deman­der si ton com­porte­ment X ou Y les dérange.
  3. Tu peux écouter la cri­tique quand elle vient en prenant sur toi, sans inter­venir, même si l’é­mo­tion se déchaîne.


Expli­quer com­ment tu gères la cri­tique :

En expli­quant com­ment tu gères la cri­tique à ton entourage proche, ils sauront mieux com­ment t’ap­procher. Tu les ras­sur­eras sur le fait que tu es ouvert·e au dia­logue et que tu entends leurs cri­tiques :

Tu as sim­ple­ment besoin de temps seul·e pour digér­er l’in­for­ma­tion avant de pou­voir en par­ler calme­ment.

Si ça peut t’aider à expli­quer ton fonc­tion­nement aux autres…

Voici comment je fonctionne quand on me critique :

La plu­part du temps, heureuse­ment c’est plus sim­ple. Ça ça vaut pour les cas dif­fi­ciles :


5. Repérer tes déclencheurs et tes blessures

Par principe, l’hy­per­é­mo­tiv­ité fait que tes émo­tions sont exac­er­bées. Mais par­fois tes réac­tions peu­vent être d’au­tant plus fortes qu’elles cor­re­spon­dent à des déclencheurs que tu as. Sou­vent, elles ravivent une blessure de l’en­fance qui est restée ouverte :

  1. La blessure d’in­jus­tice
  2. La blessure de trahi­son
  3. La blessure d’a­ban­don
  4. La blessure d’hu­mil­i­a­tion
  5. La blessure de rejet

Les sit­u­a­tions qui me font le plus réa­gir sont celles liées à l’in­jus­tice ou l’a­ban­don. J’en ai pris con­science, donc ces blessures ne me con­trô­lent plus autant. Quand je suis con­fron­té à une sit­u­a­tion de ce type, je peux pren­dre du recul, me rap­pel­er que je réagis aus­si à cause de mes blessures, et ain­si m’en­voy­er de l’au­to com­pas­sion pour cica­tris­er la blessure, plutôt que de dévers­er mes émo­tions vers l’ex­térieur.


6. Arrêter complètement de suivre l’actualité

Journal en feu - la diète d'information quand on est hyperémotif

Par­mi les déclencheurs de l’hy­per­é­mo­tiv­ité, la vio­lence en est un.
C’est pour ça que j’ai arrêté com­plète­ment de suiv­re l’ac­tu­al­ité. Et ça fait un bien fou :
Je m’en rends compte chaque fois que j’ap­prends l’ex­is­tence d’un meurtre ou autre fait divers, et que je n’ar­rête pas d’y penser.

Les médias recherchent le vio­lent et le spec­tac­u­laire parce que ça mar­que les esprits.
Mais quand on est hyper­é­mo­tif, ça nous mar­que un peu trop l’e­sprit.

L’écrivain Nas­sim Taleb le dit :

L’in­for­ma­tion impor­tante trou­ve tou­jours son chemin jusqu’à toi.

En arrê­tant de suiv­re l’ac­tu­al­ité, tu n’ar­rêteras pas d’être informé·e : tu enten­dras par­ler par tes proches de ce qui est vrai­ment impor­tant. Et le reste ne t’en­com­br­era plus le coeur.


7. Arrêter d’écouter des musiques tristes

Les musiques tristes nous font vivre des émo­tions intens­es. Après en soit tout est déjà si intense.

Du coup on peut être tenté·e d’en écouter sou­vent, pour ressen­tir des choses fortes.

Mais les musiques tristes te ren­dent triste. Surtout si tu es hyper­é­mo­tif ou hyper­é­mo­tive.
Alors tu peux en écouter, mais reste conscient·e que ça va te ren­dre triste (ou encore plus triste).

Le reste du temps, priv­ilégie les musiques joyeuses pour plus de bon­heur au quo­ti­di­en. ♪♫


8. S’entourer de gens positifs et éloigner les gens toxiques

De la même façon que les musiques joyeuses te ren­dent heureux·se et que les musiques tristes te ren­dent… Bref tu m’as com­pris.
Et bien les gens qui t’en­tourent auront un ÉNORME impact sur ton bon­heur.

Donc pour les gens qui te rabais­sent, qui te descen­dent, qui se plaig­nent tout le temps, qui ne te respectent pas, qui te font te sen­tir nul·le ou te pom­pent toute ton énergie :

Au lieu de ça, entoure toi de ceux qui te font te sen­tir bien, et rends leur la pareille. 😉


9. Dormir, prendre du magnésium et éviter la caféine

Pour te calmer les nerfs, ton corps utilise du mag­né­si­um.

Mais si tu man­ques de som­meil ou que tu as beau­coup stressé, tes réserves sont peut-être à vide. Ça m’est arrivé une fois : je ne com­pre­nais pas pourquoi j’avais con­stam­ment un poids sur le coeur, alors j’ai fait tout le jour­nal­ing du monde, sans suc­cès…

Et puis j’ai pris du mag­né­si­um et ça allait mieux.

La caféine a aus­si ten­dance à vider tes réserves de mag­né­si­um et favoris­er l’anx­iété.

Alors si tu es facile­ment sujet à l’anx­iété :

  • Dors suff­isam­ment.
  • Prends du mag­né­si­um, soit en com­plé­ment (Mg marin), soit en mangeant du choco­lat noir.
  • Évite la caféine (et donc le café, le thé et les bois­sons éner­gisantes).


10. Faire de la danse ecstatique (ou juste du sport)

On a beau­coup ten­dance à par­ler du pou­voir de l’e­sprit sur le corps. Mais on sous-estime la rela­tion inverse, c’est à dire l’im­pact du corps sur l’e­sprit. Et notam­ment… sur les émo­tions.

La danse ecsta­tique, c’est sim­ple­ment danser en bougeant au gré de tes envies, sur de la musique ou non, même si tu fais des mou­ve­ments… peu com­muns.

En faisant ça, tu ver­ras que tes mou­ve­ments peu­vent t’aider à exprimer tes émo­tions autrement, et à les faire pass­er. D’ailleurs les enfants ont bien com­pris ça : ils bougent tout le temps, font des moves peu com­muns, et sont ultra joyeux !

Plus générale­ment, tout ce qui libère des endor­phines t’aidera à mieux vivre tes émo­tions : elles auront moins d’emprise sur toi et tu pour­ras avoir des réac­tions émo­tion­nelles plus mesurées.

Et pour ça, rien de mieux que le sport, notam­ment tout ce qui est car­dio.

Fais ce que je dis, pas ce que je fais : j’ai beau­coup de mal à tenir un sport réguli­er, même si je vois de plus en plus que c’est effi­cace pour calmer mon hyper­sen­si­bil­ité. Peut-être qu’avec cet arti­cle je m’y met­trai plus facile­ment ? Qui sait…

Donc si tu arrives facile­ment à faire du sport, vas‑y, sinon, tu as bien d’autres choses à tester… 


11. Méditer ou faire de la cohérence cardiaque

La médi­ta­tion pleine con­science t’aidera à pren­dre du recul sur tes émo­tions. Mais quand tu médites, mieux vaut au début que tu ne sois pas dans une tem­pête émo­tion­nelle, sinon ça sera une tâche pour le moins ardue, comme dirait Gode­froy de Mont­mi­rail.

Les exer­ci­ces de res­pi­ra­tions pour­ront t’aider aus­si, tels que la cohérence car­diaque : j’u­tilise l’ap­pli­ca­tion Res­pi­ra­tion pranique, sur Android.

Bien sûr, plus tu réus­sis à le faire régulière­ment, plus tu en ressen­ti­ras les effets au quo­ti­di­en.


12. Lister tes incohérences et agir pour être plus cohérent·e

Et enfin, la cohérence…

Parce que si tu souf­fres autant, tu peux com­pren­dre la souf­france des autres. D’ailleurs, il y a de grandes chances que celle-ci te fasse souf­frir aus­si.

Alors pour éviter aux autres la souf­france que tu con­nais si bien, et pour éviter d’en être l’auteur·e, change ton quo­ti­di­en pour que tu fass­es le moins de mal pos­si­ble. Pour ça, liste tes inco­hérences sans rien laiss­er de côté, même si ça te déplaît, et agis pour les chang­er, une par une, pas à pas.

Depuis que j’ai arrêté de manger des ani­maux, je me sens mieux, parce que j’agis pour ce en quoi je crois. Main­tenant, j’es­saie d’être plus éco­lo. D’être plus fémin­iste. Et je con­tin­ue, pas à pas.

Savoir que j’agis dans la bonne direc­tion m’ap­porte une sérénité qui est, en fin de compte, bien plus agréable que le con­fort que je tire en me cachant mes inco­hérences. 

Bien sûr, comme tout le monde, je con­tin­ue de me cacher cer­taines inco­hérences. Parce que c’est plus facile. Mais pas à pas, je les repère, je change, et j’a­vance vers plus de cohérence.


Du bonheur en barres

Par­mi ces con­seils tu trou­veras sûre­ment ton bon­heur :

Avec le temps et la pra­tique, tu trou­veras ce qui te fait le plus de bien, et tu évit­eras spon­tané­ment ce qui te fait te sen­tir mal. Tu appren­dras à pren­dre du recul sur tes émo­tions, par­fois au moment même où elles arrivent. Tu auras ain­si des réac­tions plus mesurées et tu pour­ras com­mu­ni­quer plus sere­ine­ment avec tes proches.

Je te souhaite d’en arriv­er là rapi­de­ment…

Parce que tu mérites du bon­heur en bar­res.


Loïc


Le sujet t’intéresse ?

L’hy­per­é­mo­tiv­ité n’est que l’un des 3 types d’hy­per­sen­si­bil­ité. Il y en a deux autres : l’hy­per­em­pathie et l’hy­per­esthésie :

-> Décou­vre ma stratégie pour prospér­er dans un monde trop vio­lent quand on est hyper­sen­si­ble.

-> Décou­vre l’hy­per­em­pathie et com­ment se pro­téger des émo­tions des autres.

-> Décou­vre l’hy­per­esthésie et com­ment ménag­er tes 5 sens.


Source des images : Unsplash, Giphy et Wikipé­dia

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Loïc

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  • Coucou Loïc !
    Super arti­cle ! Ce sont de très bonnes méth­odes que tu as retran­scrites ici !
    Moi-même quand la colère et le sen­ti­ment d’in­jus­tice me sub­mer­gent, j’écris. Ca ressem­ble pas à grand chose mais quand même, sur le moment, ça aide claaaaire­ment à pren­dre du recul. Bon, mon car­net qui est con­sacré à ça est bour­ré de trucs ultra négat­ifs du coup mais au moins j’y ai tout évac­ué et j’ai réfléchi en même temps.
    J’u­tilise para­doxale­ment assez peu la com­mu­ni­ca­tion non vio­lente (enfin, dans sa pra­tique pré­cise), mais c’est une bonne piste à explor­er !
    Et la danse .… Le meilleur défouloir de tous les temps de la vie pour moi. Si tu veux, à défaut de se retrou­ver pour que je t’ap­prenne à danser, on peut se retrou­ver pour danser pour défouler nos émo­tions !!!!!!!
    (J’ai aus­si adoré la blague avec le slo­gan et le logo de la mar­que Gar­nier (je ris encore dans mon coeur) )

  • Je te rejoins car­ré­ment pour la danse !

    Pour le jour­nal­ing, l’in­térêt c’est surtout de vider les émo­tions selon moi. Donc si c’est que des trucs négat­ifs, mais que ça te libère, bah tant mieux hein 😉

    La CNV est très utile pour appren­dre à bien com­pren­dre que tu n’es pas respon­s­able des émo­tions des autres, et qu’ils ne sont pas respon­s­ables non plus des tiennes, et que chaque émo­tion que tu as est liée à un besoin nour­ri ou au con­traire entravé chez toi.
    C’est pas mal parce que ça per­met de se libér­er des autres, d’une part, et de nous pouss­er à pren­dre la respon­s­abil­ité de nos émo­tions d’autre part.

    Tou­jours là pour faire une blague sur Gar­nier !

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