Introspection : par où commencer pour mieux te comprendre ?

T’en as pas marre de te pos­er trop de ques­tions ?
De man­quer de con­fi­ance en toi ?
De chercher du sens et de ne pas en trou­ver ?

Moi si, j’en ai eu marre.


Tout cette quête de sens, ces ques­tion­nements inces­sants, je con­nais.
J’ai passé 6 mois en crise exis­ten­tielle à penser presque tous les jours à la mort. Qu’est-ce que je voulais avoir accom­pli avant de mourir ? Com­ment prof­iter de ma vie ?

Bon dieu c’est quoi ces jeunes de 20 ans qui se posent toutes ces ques­tions exis­ten­tielles ?

Une grand mère

Ça a été 6 mois d’in­tro­spec­tion intense. 6 mois où je me suis posé trop de ques­tions, mais par chance, je me suis aus­si posé les bonnes.

Cet arti­cle je l’ai écrit pour toi. Pour te guider dans ta quête de sens et te don­ner unique­ment les ques­tions qui vont te faire avancer. Tu com­pren­dras que tu peux te pos­er moins de ques­tions… si tu te pos­es les bonnes.



La soif de sens

Quel est le sens de la vie ? Pourquoi on est sur Terre ? Quel est ton but ici bas ?…
Ce sont des ques­tions impor­tantes, non ?

Mais si ces ques­tions ne te quit­tent pas, elles n’ont pas l’air de préoc­cu­per les autres plus que ça.
Et tu te sens décalé·e par rap­port à eux, qui ne se pren­nent pas autant la tête…
Par­fois, tu te dis que la vie serait plus sim­ple si tu ne te posais pas toutes ces ques­tions.

Mais toi, tu ne peux sim­ple­ment pas les éviter, elles sont là.
Et par­fois, à trop te pren­dre la tête, tu angoiss­es, tu perds con­fi­ance en toi et tu rumines. Tu te perds dans des boucles men­tales qui te pour­ris­sent la vie. Et c’est telle­ment dif­fi­cile de s’en sor­tir !

Si tu te pos­es toutes ces ques­tions, c’est qu’au fond, tu as besoin de sens.
Tu as besoin de don­ner une expli­ca­tion à ce qui se passe autour de toi et en toi.
Tu as besoin de savoir pourquoi les choses sont comme elles sont.
C’est nor­mal, je com­prends totale­ment : je suis pareil.


Et si en fait, tu ne te posais pas les bonnes questions ?

Alors bien sûr, je ne peux pas te don­ner des répons­es à tes ques­tions méta­physiques. Mais peut-être qu’en te posant d’autres ques­tions, tu trou­veras des répons­es qui te con­vi­en­nent. Des répons­es qui t’ap­por­tent de la paix, au lieu de t’an­goiss­er encore plus.

Pen­dant mes 6 mois et plus d’in­tro­spec­tion, j’ai remar­qué qu’il y avait des ques­tions qu’on devait se pos­er, et d’autres qu’on devait éviter. Qu’il y avait une bonne façon d’in­tro­specter, et une mau­vaise façon. Surtout, j’ai remar­qué que sou­vent, quand on se pose trop de ques­tions, c’est qu’on ne se pose pas les bonnes.


Comment se poser moins de questions… en se posant les bonnes

Introspection : définition

L’in­tro­spec­tion, c’est aller regarder à l’in­térieur de toi-même, pour observ­er, analyser et chercher à com­pren­dre tes pen­sées, tes émo­tions, ton fonc­tion­nement.

Con­crète­ment, c’est te pos­er des ques­tions et chercher à y répon­dre du mieux que tu peux.

Si de base tu te pos­es autant de ques­tions, c’est que tu as besoin de sens. Ce sens, tu peux le trou­ver en te posant les bonnes ques­tions — moins, mais mieux — et en trou­vant des répons­es sat­is­faisantes à ces ques­tions.

Pen­dant mes errances intro­spec­tives, je me suis posé une quan­tité pharaonique de ques­tions. Beau­coup de mau­vais­es, et quelques bonnes.
Par­mi les ques­tions qui me fai­saient avancer, il y avait 3 domaines intéres­sants :

  1. Qui es-tu ?
    Com­ment tu fonc­tionnes.
  2. Où vas-tu ?
    Ce que tu veux, ta mis­sion, ce qui est impor­tant pour toi.
  3. Qu’est-ce qui te bloque ?
    Les obsta­cles qui t’empêchent d’at­tein­dre ce que tu veux.

En te posant ces ques­tions, tu vas entamer petit à petit une quête de sens.
Selon où tu en es, les ques­tions impor­tantes et les prob­lé­ma­tiques seront dif­férentes.


Introspection personnelle : les 3 étapes de la quête de sens

Étape 1 — La prise de conscience

Quand tu fonc­tionnes dif­férem­ment de la majorité, tu te tapes sou­vent des réflex­ions comme quoi tu devrais être plus comme ci ou moins comme ça. On va te dire que tu te pos­es trop de ques­tions, par exem­ple.
À force, tu te dis que tu es bizarre, que tu n’es pas normal·e, et que tu devrais chang­er.
Et ces pen­sées vont venir atta­quer ta con­fi­ance en soi et même l’amour que tu te portes : Si je suis si bizarre, est-ce que je mérite vrai­ment d’être aimé·e ? Pourquoi je ne suis pas plus normal·e ?

Mais heureuse­ment, c’est là que la prise de con­science entre en scène.
En lisant plus sur les dif­férents fonc­tion­nements psy­chologiques, tu prends con­science du fait que tu fonc­tionnes dif­férem­ment des autres. Et c’est libéra­teur.

C’est le pre­mier domi­no qui a enclenché ma grosse intro­spec­tion :

  • J’ai décou­vert que j’é­tais intro­ver­ti (50% de la pop­u­la­tion),
  • Que j’é­tais hyper­sen­si­ble (20% de la pop­u­la­tion),
  • Que j’avais la per­son­nal­ité INFJ (= Avo­cat, 1% de la pop­u­la­tion) du test MBTI,
  • Et que j’é­tais un zèbre (= haut poten­tiel / sur­doué, 2% de la pop­u­la­tion).

Effec­tive­ment : ça a été libéra­teur.
J’ai réal­isé qu’il y avait une bonne rai­son à mon sen­ti­ment de décalage par rap­port aux autres, et surtout que je n’é­tais pas tout seul. J’ai pu enfin être en paix avec moi-même, et m’ac­cepter comme je suis.

Main­tenant, quand on me dit que je suis trop comme ci ou pas assez comme ça, ça me passe au-dessus, parce que j’ai une bonne rai­son d’être comme ci : c’est qui je suis, et c’est comme ça que je fonc­tionneEt je ne vais PAS laiss­er d’autres gens cri­ti­quer mon fonc­tion­nement.


Marc Aurèle dis­ait :

Que la force me soit don­née de sup­port­er ce qui ne peut être changé, le courage de chang­er ce qui peut l’être, mais aus­si la sagesse de dis­tinguer l’un de l’autre.

C’est ça que l’in­tro­spec­tion t’ap­porte : la sagesse de dis­tinguer ce qui fait par­tie inté­grante de toi, ton fonc­tion­nement, et le reste, que tu peux chang­er.

Quand j’ai fait mon tout pre­mier dis­cours devant un grand pub­lic (200 per­son­nes), les gens m’ont dit que j’é­tais beau­coup trop stressé et qu’il ne fal­lait pas stress­er autant. Mer­ci pour le con­seil les gars !

En lisant plus sur mon fonc­tion­nement (zèbre, INFJ, hyper­sen­si­ble), j’ai com­pris que de par mon fonc­tion­nement c’é­tait logique que je sois aus­si stressé sur scène. Ça ne voulait pas dire que je devais aban­don­ner, mais que j’al­lais met­tre plus de temps avant d’être vrai­ment à l’aise. Il fal­lait le pren­dre en compte.

Alors je l’ai pris en compte : j’ai tra­vail­lé à fond sur mon stress sur scène. Et quand j’ai refait un dis­cours devant 200 per­son­nes, mes efforts on payé et j’é­tais infin­i­ment plus à l’aise. Ton fonc­tion­nement ne doit pas t’empêcher de faire ce que tu as envie, mais il peut t’aider à com­pren­dre pourquoi c’est plus dif­fi­cile pour toi que pour les autres, et com­ment y arriv­er quand même.

En com­prenant quelles sont tes forces et tes faib­less­es, tu arrêtes de t’en vouloir autant pour tes défauts, et tu cherch­es plutôt à cap­i­talis­er sur tes forces. Tu apprends à accepter ce fonc­tion­nement qui est le tien.

Finale­ment, appren­dre à te con­naître c’est une belle façon de t’aimer plus.


Qui es-tu ?

J’ai écrit une série d’ar­ti­cles sur les dif­férents fonc­tion­nements psy­chologiques : on com­mence par l’in­tro­ver­sion, puis on explore d’autres fonc­tion­nements pour que tu puiss­es mieux te con­naître… Si ça t’in­téresse, c’est par ici :


L’é­tape 1 en résumé :

Tu prends con­science du fait que tu fonc­tionnes dif­férem­ment du reste du monde. Ça explique beau­coup de choses sur ton présent et sur ton passé. Tu réalis­es aus­si que tu n’es pas tout·e seul·e, tu peux avoir envie de ren­con­tr­er d’autres gens comme toi.

-> Ta vie prend du sens grâce à l’ex­pli­ca­tion qui t’est don­née sur ton passé et sur ton fonc­tion­nement présent.

Le piège, c’est de te vic­timiser, d’être en colère con­tre ce monde injuste, et de chercher à jus­ti­fi­er tous tes mal­heurs par ton fonc­tion­nement dif­férent. Le but c’est de mieux trou­ver ta place dans ce monde, pas de t’en extraire.

Câlin à un arbre


Étape 2 — Le tremplin

Après avoir épluché tous les livres et arti­cles sur le sujet, tu com­mences à être en paix avec ta dif­férence. Elle fait par­tie de toi, et tu ne l’u­tilis­es plus pour tout jus­ti­fi­er.
Vient alors la fameuse ques­tion :

D’ac­cord je fonc­tionne dif­férem­ment… Et main­tenant, je fais quoi ?

C’est la que tu cherch­es à faire de ta dif­férence un trem­plin.
Tu cherch­es à trou­ver ta place dans le monde et tu apprends beau­coup sur les rela­tions et les dynamiques sociales. Tu apprends à com­mu­ni­quer et être en paix avec ceux qui fonc­tion­nent dif­férem­ment de toi.
Petit à petit, tu gagnes en aisance, tu gagnes en charisme. Et ça te change la vie !

Tu te con­stru­is une bulle pour te ressourcer :

  • Des amis qui te com­pren­nent, qui t’ai­ment et qui te tirent vers le haut.
  • Une vie qui te plaît et qui est en accord avec tes besoins et tes valeurs.

Surtout, tu com­mences à te sen­tir à ta place.
Bien sûr, ce n’est pas par­fait… mais ça ne saurait tarder 😉


L’é­tape 2 en résumé :

Tu trou­ves ta place dans le monde parce que tu apprends à com­pos­er avec ton fonc­tion­nement. Tu es en paix avec ta dif­férence et tu n’en veux plus au monde : tu cherch­es plutôt à com­pren­dre les autres et con­necter avec eux plutôt que te mor­fon­dre sur tes prob­lèmes.

-> Ta vie prend du sens grâce aux con­nex­ions pro­fondes que tu formes avec les autres et aus­si parce que tu t’es con­stru­is une vie adap­tée à tes besoins.

Le piège, c’est de t’ar­rêter là. Avec le temps, tu voudras con­tribuer à quelque chose de plus grand que toi et redonner aux autres, main­tenant que tu vas mieux. C’est l’é­tape 3.


Étape 3 — Le projet de vie

Tout cette con­fi­ance en toi, toute cette aisance avec les autres, tout ce charisme, n’ont finale­ment que peu d’in­térêt s’ils ne ser­vent que ton bon­heur per­son­nel… Tu pens­es pas ?

L’é­tape 3, c’est le moment où tu com­mences à mûrir un pro­jet de vie. Ce pro­jet, c’est ta façon de con­tribuer au monde et de te réalis­er. Ce pro­jet, c’est ton bébé. Tu t’en doutes peut-être, ce site c’est ma façon de con­cré­tis­er cette étape 3. 😉


L’é­tape 3 en résumé :

Tu com­mences à utilis­er ton charisme comme un moyen et non comme une fin. Tu te lances à fond sur ton pro­jet, tu t’alignes davan­tage avec tes valeurs.

-> Ta vie prend du sens parce que tu fais ce que tu aimes, tu es aligné·e avec tes valeurs et tu utilis­es pleine­ment tes forces et ton poten­tiel pour redonner aux autres, faire du bien, chang­er le monde.

Le piège, c’est ton pro­pre égo, tes croy­ances lim­i­tantes, ta pro­cras­ti­na­tion, ton per­fec­tion­nisme, ton syn­drôme de l’im­pos­teur.


5 conseils pour une introspection libératrice

Avant de te laiss­er, j’aimerais te don­ner quelques con­seils pour bien vivre ton intro­spec­tion : le but est qu’elle te fasse avancer et te pos­er moins de ques­tions, pas l’in­verse.

Maître Yoda figurine

1. À l’écrit, tes questions, tu poseras.

L’in­tro­spec­tion, ce sont des ques­tions ouvertes que tu te pos­es à toi-même. N’e­spère même pas y arriv­er dans ta tête, tu te per­dras en moins de temps qu’il me faut pour dire hexa­ko­sioi­hex­ekon­ta­hexa­pho­bie. Si tu te deman­des, c’est la pho­bie du nom­bre 666. (Désolé si tu as cette pho­bie, je voulais pas te faire peur…)

Alors la solu­tion, c’est de faire ton intro­spec­tion à l’écrit. Papi­er-sty­lo ou doc­u­ment texte, comme tu veux, tant que ça te con­vient. Per­so je préfère sur ordi­na­teur, je peux écrire beau­coup plus vite.
Bien sûr, assure toi que per­son­ne ne tombera sur tes écrits sans ton accord. C’est per­so tout ça.


2. Être honnête avec toi-même, tu seras.

Puisque tu écris pour toi et seule­ment pour toi, tu n’as pas besoin de te men­tir. D’ailleurs c’est très con(tre-productif) de se men­tir dans une intro­spec­tion, ça fera pas avancer le train train.
Aus­si dure que soit la vérité, il n’y qu’elle qui peut te libér­er.


3. Sans juger, tu te confieras.

Pour que tu puiss­es te dire la vérité dans tes intro­spec­tions, il ne faut pas que tu te juges, sinon je com­prends bien qu’on se mente, si c’est pour s’é­pargn­er d’enièmes juge­ments.

L’in­tro­spec­tion, c’est comme si tu appre­nais à con­naître un ami. Tu l’é­coutes avec bien­veil­lance, sans juger, et tu cherch­es à le com­pren­dre. Mais tu ne le cri­tiques pas ! C’est le meilleur moyen de lui faire pass­er l’en­vie de te par­ler.
Con­sid­ère toi comme ton ou ta meilleure amie, et apprend à te con­naître avec des ques­tions ouvertes.


4. Sur-justifier tes problèmes, tu ne feras pas.

En apprenant à con­naître ton fonc­tion­nement, via des tests de per­son­nal­ité et tes lec­tures par exem­ple, tu vas décou­vrir des expli­ca­tions à beau­coup de tes prob­lèmes.

Ça va être libéra­teur parce que tu as enfin une expli­ca­tion, mais ton fonc­tion­nement ne jus­ti­fie pas tout !
J’ai ren­con­tré des gens qui se plaig­naient de ne pas avoir d’amis parce qu’ils étaient sur­doués… mais à mon avis, le fait qu’ils étaient égo­cen­triques, agres­sifs et pré­ten­tieux avait aus­si son rôle à jouer. Mais bon ce n’est que mon avis.

D’où l’in­térêt d’être hon­nête avec toi-même. Bien sûr, je com­prends que ça soit plus facile de met­tre ton mal­heur sur le dos de ton fonc­tion­nement. Mais il n’ex­plique pas tout. Et si vrai­ment tu veux plus de bon­heur dans ta vie, le mieux, c’est d’être orienté·e solu­tions.


5. Chercher des solutions, ta priorité sera.

À chaque fois que tu ter­mines une intro­spec­tion, le but c’est de repar­tir avec des actions con­crètes à met­tre en place.

  • Je n’ai pas d’a­mi. -> Alors on fait quoi ?
  • Je suis trop sen­si­ble. -> Alors on fait quoi ?
  • Je pense trop. -> Alors on fait quoi ?

C’est rude­ment effi­cace pour te con­stru­ire une vie qui te plaît.
Et surtout, ça aide à désamorcer les ques­tions du type Pourquoi ? (exem­ple : “Pourquoi je me sens si mal ?”), qui ont ten­dance à nous emmen­er dans des rumi­na­tions men­tales pas pos­si­bles.


Le bonheur de se sentir aligné·e

Quand tu te pos­es les bonnes ques­tions, ta vie prend du sens, et quand tu trou­ves du sens dans ce que tu fais, tu te pos­es moins de ques­tions :

  • Tu as con­fi­ance en toi, parce que tu sais que tu avances dans la bonne direc­tion.
  • Tu es entouré·e de per­son­nes for­mi­da­bles, et les rela­tions que tu con­stru­is avec ces gens suff­isent à elles seules à don­ner du sens à ta vie.
  • Surtout, tu t’aimes, tu fais ce que tu aimes et tu con­tribues à ta manière à ren­dre le monde un peu meilleur.

Est-ce que ça serait pas ça le bon­heur ?

Parce que putain, qu’est-ce que c’est bon.


Loïc


Et pour comprendre encore mieux ta psychologie et tes émotions…


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