Comment savoir si on est haut potentiel : 8 signes caractéristiques

Aujour­d’hui, tu as des soupçons. Tu as enten­du par­ler des hauts poten­tiels, tu as peut-être lu quelques descrip­tions… et tu t’es reconnu·e. Main­tenant, tu voudrais con­firmer ton intu­ition. Alors, com­ment savoir si on est haut poten­tiel ?

On va voir 8 signes pour pou­voir con­clure si oui ou non, ce fonc­tion­nement te cor­re­spond. Ces 8 signes sont classées par ordre crois­sant de cer­ti­tude.

Les pre­miers sont là pour éveiller tes soupçons, les derniers pour les con­firmer.

Pourquoi ça peut aider de savoir qu’on est haut potentiel

Savoir si tu es HPI ou non est utile, si :

  • Tu te revendiques haut poten­tiel : dans ce cas mieux vaut être sûr·e de toi
  • Tu souf­fres de ton fonc­tion­nement : ça peut à la fois expli­quer tes souf­frances pour les apais­er en par­tie (les mots apaisent les maux), et te per­me­t­tre de mieux com­pren­dre ce qui te fait souf­frir pour mieux résoudre ces prob­lèmes
  • Tu as juste envie de mieux te con­naître : je salue la curiosité 😉
  • Tu te sens anormal·e et inférieur·e aux autres : ça peut te décul­pa­bilis­er d’être atyp­ique et te remon­ter ton estime de toi

Le HPI est une clé de lec­ture qui peut t’aider à mieux com­pren­dre ton fonc­tion­nement, à l’ap­préci­er davan­tage et à l’ap­privois­er. Bien sûr, soyons clairs : le HPI ne te définit pas et n’ex­plique pas tout.

Il est dan­gereux de met­tre toutes tes dif­fi­cultés sur le dos du HPI : c’est une manière facile de se vic­timiser et de se décul­pa­bilis­er de ne rien faire pour chang­er.

Il est égale­ment dan­gereux de s’au­to-diag­nos­ti­quer HPI. Pour cette rai­son, les 8 signes suiv­ants ne sont pas des critères pour s’au­to-diag­nos­ti­quer, mais une invi­ta­tion à con­tin­uer de creuser, jusqu’au 8ème. Le 8ème, c’est le vrai test pour diag­nos­ti­quer ton haut poten­tiel. Si tu veux con­firmer tes soupçons, il n’y a que ce test qui peut le faire avec cer­ti­tude.


8 signes pour savoir si tu es haut potentiel

1. Tu te reconnais dans les descriptions et les problématiques des hauts potentiels

Tu as dû crois­er des arti­cles, des vidéos et des livres qui par­lent des hauts poten­tiels et te décrivent leur fonc­tion­nement. Si tu te recon­nais dans ces descrip­tions, si tu partages les mêmes prob­lé­ma­tiques… ça peut être un pre­mier signe.

Sou­vent, c’est la pre­mière chose qui éveille les soupçons chez quelqu’un.
Ça a été mon cas.

Tu lis des descrip­tions sur le fonc­tion­nement des HPI et tu te recon­nais dans…

  • … le décalage intel­lectuel avec les autres
  • … les pen­sées qui tour­nent sans arrêt
  • … les émo­tions et les sen­sa­tions exac­er­bées

C’est un pre­mier signe, mais ça ne con­firme rien : ça reste un auto-diag­nos­tic.
L’au­to-diag­nos­tic, c’est le fait de te diag­nos­ti­quer tout seul haut poten­tiel, sur la seule base de tes soupçons. C’est trop incer­tain pour être val­able.

Mal­heureuse­ment, il y a un effet Bar­num dans les descrip­tions des zèbres, HPI, sur­doués : c’est-à-dire qu’elles sont par­fois telle­ment vagues que tout le monde se recon­nait dedans (comme l’horo­scope), ou telle­ment flat­teuses que tout le monde a envie de se recon­naitre dedans.

Ce signe est seule­ment là pour éveiller tes soupçons et t’inciter à con­tin­uer de creuser.


2. Tu te reconnais dans les caractéristiques des hauts potentiels

La deux­ième chose à ques­tion­ner, c’est de savoir si tu cor­re­sponds aux car­ac­téris­tiques des HPI… mais encore faut-il trou­ver des car­ac­téris­tiques valides !

Les HPI n’ont pas un pro­fil de per­son­nal­ité type, et donc il est dif­fi­cile de dress­er une liste de car­ac­téris­tiques :
Pourquoi la « per­son­nal­ité zèbre » n’existe pas : l’erreur des psys

C’est pour ça que la plu­part des car­ac­téris­tiques qu’on trou­ve sur inter­net sont fauss­es et ne décrivent pas bien les hauts poten­tiels. J’ai donc essayé de démêler le vrai du faux dans cet arti­cle :

Haut Poten­tiel Intel­lectuel : 42 car­ac­téris­tiques pour mieux les com­pren­dre


3. Beaucoup de tes proches le sont

On dit qu’on est la moyenne des 5 per­son­nes qu’on côtoie le plus.
Eh bien si tes proches sont zèbres (= HPI), ça ne serait pas improb­a­ble que tu le sois aus­si.

D’ailleurs, 4 de mes amis les plus proches le sont… comme moi.


4. Beaucoup de gens te disent que tu l’es

Un autre signe, c’est quand beau­coup de gens te dis­ent que tu es HPI. Bien sûr ça ne per­met pas de con­clure, c’est sim­ple­ment une invi­ta­tion à creuser.

Un autre signe plus révéla­teur encore, c’est si plusieurs HPI con­fir­més par un test te dis­ent que tu l’es.
Les HPI ont ten­dance à se recon­naitre entre eux.

De préférence, mieux vaut un HPI qui creuse le sujet depuis longtemps, parce qu’au début les HPI voudraient que tous leurs proches soient comme eux, et donc se dis­ent facile­ment que quelqu’un est zèbre. J’é­tais dans ce cas au début, comme plusieurs de mes amis HPI.

Mais avec le temps, notre radar s’affine et on devient bons pour recon­naitre nos cama­rades HPI.


5. Tu as plus de 80% à l’auto-test de Mary Rocamora

Mary Rocamo­ra est une spé­cial­iste des enfants HPI aux États-Unis qui a créé un ques­tion­naire pour s’au­to-éval­uer et déter­min­er si on cor­re­spond au fonc­tion­nement HPI.

Je l’ai trou­vé très per­ti­nent, donc je l’ai traduit et mis en forme ici :

Si tu as 80% ou plus au test, c’est un gros indice.


6. Ton ou ta psy te dit que tu es haut potentiel

Une quan­tité non nég­lige­ables de per­son­nes s’in­téressent au haut poten­tiel intel­lectuel parce que leur psy leur en a par­lé et leur a dit qu’ils étaient prob­a­ble­ment con­cernés.

Bien sûr, les psys aus­si peu­vent être biaisés (surtout s’ils se basent sur le mythe de la per­son­nal­ité zèbre), et tant que tu n’as pas passé le test WAIS, ils ne peu­vent pas être sûrs…

N’empêche que c’est un très bon indi­ca­teur.


7. Tu as validé le test d’entrée à MENSA

MENSA est une asso­ci­a­tion inter­na­tionale qui rassem­ble les per­son­nes avec un QI dans les 2% plus élevés. L’as­so­ci­a­tion fait pass­er son pro­pre test d’en­trée. Il a l’a­van­tage d’être moins cher que le test WAIS (il coûte env­i­ron ~40€ pour ~300€ pour le test WAIS).

Si tu valides leur test, alors tu es haut poten­tiel. C’est un critère suff­isant.

C’est le seul test qui peut se sub­stituer au test WAIS pour déter­min­er si tu es haut poten­tiel.

Sim­ple­ment, il place la barre un peu plus haut :
Les HPI représen­tent les ~2,3% de la pop­u­la­tion avec le QI le plus élevé (≥ 130 de QI), alors que MENSA ne prend que les 2% avec le QI le plus élevé (≥ 131 de QI). De plus, leur test ne prend pas for­cé­ment en compte les scores hétérogènes et l’ensem­ble des indices du QI.

Ain­si, si tu n’as pas validé le test, ça ne con­firme pas encore que tu n’as pas un haut poten­tiel.

Reste alors le dernier et meilleur critère :


8. Tu as 130 de QI ou plus à au moins un indice du test WAIS

Le test WAIS, c’est LE test pour diag­nos­ti­quer un haut poten­tiel.
C’est un psy­cho­logue habil­ité qui te le fait pass­er, pen­dant env­i­ron 2h.

C’est un test de QI qui va mesur­er ton fonc­tion­nement intel­lectuel sur 4 axes dif­férents :

  1. Ta com­préhen­sion ver­bale
  2. Ton raison­nement per­cep­tif
  3. Ta mémoire de tra­vail
  4. Ta vitesse de traite­ment

Chaque axe va don­ner un indice du QI.
Ensuite on cal­cule le QI total comme une sorte de moyenne de ces indices.

Cer­tains experts de la douance con­sid­èrent qu’on est haut poten­tiel quand on a un QI total de 130 ou plus

Mais par­fois le QI total n’est pas cal­cu­la­ble parce que les indices sont très dif­férents. Par exem­ple 145 en com­préhen­sion ver­bale et 109 en vitesse de traite­ment. On dit alors que le QI est hétérogène et que le QI total n’est pas cal­cu­la­ble… C’est le cas des hauts poten­tiels com­plex­es.

D’autres experts con­sid­èrent donc qu’il faut 130 ou plus à au moins un des 4 indices.

Avoir 130 ou plus à un indice, ça sig­ni­fie que pour cet indice, tu es dans les 2,3% avec le QI le plus haut. Donc au moins pour cet indice, tu es haut poten­tiel.


L’a­van­tage du test WAIS par rap­port au test de MENSA, c’est qu’il te situe par rap­port au reste de la pop­u­la­tion, et par rap­port au haut poten­tiel. Par exem­ple si tu as 129 de QI, tu es presque haut poten­tiel. Dans les faits, c’est comme si tu l’é­tais : ton fonc­tion­nement ne change pas dras­tique­ment entre 129 et 130 de QI.

Sauf que si tu as 129 de QI, le test de MENSA ne te le dira pas.
Il ne te per­me­t­tre que de répon­dre Oui ou Non à la ques­tion As-tu au moins 131 de QI ?


Si tu as les moyens et quand tu te sens prêt·e, ça vaut le coup de pass­er le test WAIS pour savoir une bonne fois pour toute si oui ou non, tu es haut poten­tiel.

Je l’ai fait, j’ai eu ma con­fir­ma­tion, et je n’ai plus à me pos­er la ques­tion.

Main­tenant, je peux pass­er à autre chose.

Je peux chercher à faire de son fonc­tion­nement, non plus un fardeau… mais une force.

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Loïc

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